La conseillère juridique au Premier ministre, à son habitude : « Vous devez reconsidérer le mandat du ministre Ben Gvir »

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La conseillère juridique du gouvernement, Gali Beharav-Miara, a averti dans une lettre adressée à Netanyahou que la conduite du ministre Ben Gvir « compromet la capacité de garantir que la police agisse avec loyauté envers le public et non envers le pouvoir politique ». • Ben Gvir : « La conseillère a initié une tentative de coup d’État contre un gouvernement élu en Israël, et j’appelle le Premier ministre à envisager de la révoquer. »

‘Harédim 10 – Yoni Green

La conseillère juridique du gouvernement, Gali Beharav-Miara, a envoyé jeudi une lettre au Premier ministre Benyamin Netanyahou, dans laquelle elle a écrit : « Vous devez reconsidérer votre position concernant le mandat du ministre Ben Gvir ».

Dans sa lettre, Beharav-Miara a souligné que « la combinaison entre le pouvoir du ministre sur la police et son influence immédiate sur l’avenir professionnel de ses officiers, et les interférences supposément inappropriées dans ses activités opérationnelles, compromet la capacité de garantir que la police agisse avec loyauté envers le public, et non envers le pouvoir politique ».

Elle a ajouté : « Depuis sa nomination, le ministre Ben Gvir semble intervenir de manière flagrante, inappropriée et répétée dans l’exercice du pouvoir de la police. Il a tenu des propos dissuasifs envers les juges, mettant en péril leur capacité à faire leur travail, et a déconsidéré leurs décisions, y compris aux yeux des policiers, dissuadant les autorités judiciaires de remplir leurs fonctions et créant une délégitimation des enquêtes menées par le département des enquêtes de la police (Ma’hach) ».

La principale préoccupation exprimée dans sa lettre est que l’ingérence du ministre dans le travail de la police pourrait empêcher les agents d’agir de manière indépendante. Elle craint également que la conduite de Ben Gvir ne rende les officiers de police dépendants du ministère de la Sécurité nationale.

La conseillère a transmis sa position par écrit au Premier ministre, dans le contexte des pétitions contre la nomination du ministre. Beharav-Miara doit soumettre la position de l’État à la Cour suprême, qui demande au Premier ministre de démettre Ben Gvir de ses fonctions, mais avant de répondre à la Cour, elle s’est adressée à Netanyahou pour connaître sa position.

Le bureau du ministre de la Sécurité nationale a réagi : « Le ministre de la Sécurité nationale au Premier ministre : J’appelle le Premier ministre à reconsidérer sa position concernant le mandat de la conseillère juridique du gouvernement, Gali Beharav-Miara.
« La combinaison des interférences supposément inappropriées dans la politique du gouvernement et de la dépendance des ministres vis-à-vis de la conseillère pour leur mandat compromet la capacité de garantir que le gouvernement agisse avec loyauté envers le public et non envers le système judiciaire. Ce soir, la conseillère a initié une tentative de coup d’État contre un gouvernement élu en Israël, et j’appelle le Premier ministre à envisager de la révoquer. »

Le ministre Ami’haï Chikli a critiqué la conseillère pour avoir demandé au Premier ministre de démettre le ministre : « L’exigence de la conseillère de démettre un ministre du gouvernement franchit une ligne rouge dans les relations entre les pouvoirs exécutif et judiciaire et constitue une atteinte à la confiance.

« Si le ministre Ben Gvir a commis une infraction, une enquête peut être ouverte et une mise en accusation peut être déposée. Si la conseillère n’est pas satisfaite de ses actions et de sa nomination, elle doit patienter jusqu’aux prochaines élections ; elle n’a aucun droit légal d’utiliser son poste pour promouvoir des agendas politiques.

« Je dois également souligner que l’inclusion de la lettre du chef du Shin Bet dans cette tentative de destitution est très préoccupante. Dans quels pays l’opinion des services de renseignement justifie-t-elle la destitution d’un ministre ?

« Chaque citoyen d’Israël mérite de vivre dans un État démocratique avec des règles claires et équitables. Le peuple vote aux urnes, le gouvernement est investi par la Knesset, et seule une raison légale explicite peut démettre un élu. »

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