Au début de la présente année juive, un groupe de Juifs rattachés à la ‘hassidouth Wiznitz a effectué un voyage d’étude en Pologne, afin de retrouver divers vestiges des communautés anciennes, détruites durant la Shoah.
L’une des découvertes importantes effectuées au courant de ce voyage a été la maison du Ba’al Chem Tov à Kolomaya, où il a commencé à faire part au public de son message. Cet endroit était connu et fréquenté avant la guerre : il s’agit de la synagogue des ‘hassidé Kassov, et l’on sait que le Ba’al Chem Tov a même habité dans ces murs.
On sait que cette construction était tellement précieuse et sainte aux yeux des Juifs de la ville qu’ils n’ont jamais osé y toucher, même pour effectuer des réparations indispensables. Ce n’est qu’avant la Shoah qu’un minimum de travaux a été effectué, pour empêcher sa totale destruction.
Bien que les nazis aient détruit durant la Shoah toutes les synagogues de la ville, celle-ci a été épargnée par miracle. Un autochtone avancé en âge a pu confirmer devant les visiteurs le nom de cette synagogue.
Mais à partir de là, il a fallu s’assurer que ce lieu ne soit pas détruit à l’avenir. Une nouvelle délégation juive, comprenant des rabbanim américains, et l’infatigable rav Israël Méïr Gabaï, ont rencontré le maire de la ville pour œuvrer en ce sens, et pour arriver à la restauration du cimetière local. Ils ont amené avec eux des photos prises durant la Shoah par l’aviation américaine, afin de prouver qu’alors le cimetière était encore en place. Le problème est très actuel, car un projet immobilier risque de détruire ces hauts-lieux dans un proche avenir. La délégation a fait part du souci des Juifs du monde entier, non sans remettre en question la validité de la propriété actuelle du site de la synagogue, car elle appartenait jusqu’à la Shoah au peuple juif.
Le maire a garanti de tout faire pour sauvegarder ces lieux.
La ‘hassidouth de Kassov existe toujours encore de nos jours, à New York.