Kamala Harris n’a même pas accueilli Netanyahou à son arrivée

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Kamala Harris critiquée pour son absence lors du discours de Netanyahou au congrès

La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, fait face à une vague de critiques de la part des républicains car elle ne sera pas présente durant le discours du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou devant le Congrès. Les représentants du parti républicain voient en cette absence un manque de soutien à un allié stratégique crucial des États-Unis.

Kamala Harris est en déplacement pour sa campagne présidentielle, mais elle rencontrera Netanyahou durant sa visite aux USA.

Jim Jordan, représentant républicain de l’Ohio, a exprimé son mécontentement en soulignant que Harris n’avait même pas accueilli Netanyahou à son arrivée. Selon Jordan, cet acte démontre une négligence de l’alliance américano-israélienne par la vice-présidente et, par extension, par le parti démocrate. « Les républicains soutiennent Israël », a-t-il affirmé, ajoutant que ce n’est pas le cas de la gauche.

Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a renchéri en affirmant que Harris, qui est actuellement en campagne dans l’Indiana, devrait faire preuve d’une plus grande responsabilité en tant que leader potentiel du monde libre. Il estime que sa présence au discours aurait reflété un engagement plus ferme envers les alliances internationales des États-Unis.

Kamala Harris, récemment devenue la candidate démocrate présumée à la présidentielle après le retrait de Joe Biden, prévoit de rencontrer Netanyahou ultérieurement. Cependant, son choix de campagne a été critiqué non seulement par les républicains mais aussi par des démocrates. Plusieurs membres de ce parti ont choisi de boycotter le discours de Netanyahou en raison de ses politiques controversées, notamment sa gestion de la guerre de Gaza et son refus de soutenir une solution à deux États au conflit israélo-palestinien.

Le boycott du discours par certains démocrates n’est pas un phénomène nouveau. En 2015, un nombre significatif de démocrates avait également boycotté un discours de Netanyahou au Congrès en opposition à sa critique de l’accord nucléaire iranien soutenu par le président de l’époque, Barack Obama. Cette année, environ 58 démocrates ont suivi la même voie.

Parmi les démocrates, des voix influentes comme celle de Jerry Nadler, représentant de New York, ont critiqué le discours de Netanyahou comme étant une tentative cynique de manipuler les relations américano-israéliennes pour des gains politiques personnels. De même, Dick Durbin, chef de la majorité au Sénat, a déclaré qu’il ne pouvait pas soutenir Netanyahou, compte tenu de ses actions à Gaza.

D’autres figures démocrates, telles que Chris Van Hollen et Bernie Sanders, ont également exprimé leur désapprobation. Van Hollen a accusé Netanyahou de chercher à annexer la Cisjordanie et de détruire toute perspective de paix, tandis que Sanders a qualifié Netanyahu de criminel de guerre, appelant à une condamnation ferme de ses politiques.

Enfin, le sénateur Jeff Merkley de l’Oregon a accusé Netanyahou de prioriser sa survie politique au détriment des vies humaines à Gaza, tandis que James Clyburn, représentant de Caroline du Sud, a rejoint le boycott pour les mêmes raisons.

En somme, l’absence de Kamala Harris lors du discours de Netanyahou a ravivé le débat sur les relations américano-israéliennes et la politique intérieure des États-Unis. Si cette absence a été un choix stratégique de campagne pour certains, pour d’autres, elle symbolise une prise de position face à des politiques controversées.

Jforum.fr

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