Le pèlerinage de Rebbi Hai Taieb lo meth aura lieu cette semaine

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C’est le jeudi 7 décembre, correspondant au 19 Kislev du calendrier hébraïque qu’aura lieu à Tunis le pèlerinage annuel sur la tombe de Rebbi Hai Taieb lo meth.

Crédit photo : Hatem Bourial

Ce rav, grand érudit et auteur de miracle est au centre d’une « hiloula » qui a lieu chaque année sur sa tombe au cimetière du Borgel.

De nombreux visiteurs sont attendus à cette occasion. Ils participeront au pèlerinage ainsi qu’aux rituels de la « min’ha » et du « cha’harit » qui auront lieu dans les synagogues.

Une légende entoure la sépulture de Rebbi Hai Taieb lo met hqui serait apparu en rêve au tailleur de pierre chargé de sa pierre tombale pour lui demander d’ajouter à son épitaphe l’expression « lo meth » qui signifie « n’est pas mort ».

Une grande ferveur accompagne ce pèlerinage annuel pour lequel on accourt de partout pour se recueillir et célébrer la mémoire du maître disparu.

Pour mieux comprendre la vénération dont fait l’objet Rebbi Hai Taieb lo meth, il faut revenir à l’histoire de ce rav et à sa tradition sainte qui a fait de sa « hiloula » l’un des plus importants pèlerinages juifs tunisiens.

Mort il y a 180 ans, Rebbi Hai Taieb était un grand érudit, exégète de la Tora et de la Kabbale. Ses œuvres écrites ont été perdues et selon la légende, sa mère les aurait jetées par erreur.

A l’occasion de sa « hiloula », un pèlerinage a lieu au Borgel sur sa tombe et la tradition veut que des dons et des repas soient servis aux démunis.

Un chant datant du dix-huitième siècle et dédié au saint personnage continue de nos jours encore à être psalmodié à la mémoire de Rebbi Hai Taieb. Son surnom de lo meth qui signifie « n’est pas mort », il le doit aussi à sa légende.

On raconte en effet que la stèle désignant sa tombe était régulièrement et mystérieusement détruite. A chaque fois qu’on la remplaçait, elle était de nouveau détruite, jusqu’au jour où le rav apparut en rêve au graveur de la stèle.

Le saint homme s’adressa au tailleur de pierres en ces termes : « Pourquoi écris-tu que je suis mort à telle date ? Mon nom est Hai et signifie le vivant. Corrige ta stèle et elle ne sera plus détruite ! »

C’est alors que le graveur ajouta la mention « lo meth » qui signifie donc « n’est pas mort ». Depuis, la stèle n’a plus été détruite et le rabbin repose en paix avec le nom de Hai Taieb lo meth.

Auteur de nombreux miracles, Rebbi Hai Taieb lo meth est très vénéré dans la communauté juive tunisienne et compte parmi les grands « tsadik » de notre tradition.

Source webdo

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