« Le journaliste israélien Zvi Yé’hezkely, spécialiste du monde arabe pour la chaîne israélienne Aroutz 10, s’est infiltré ces derniers mois dans les mosquées des Frères musulmans en France, en Allemagne, en Turquie et aux Etats-Unis, pour son nouveau documentaire « Fausse identité ».
A l’occasion de la diffusion du premier épisode le 30 janvier, Zvi Yé’hezkely a accordé une interview exclusive à i24NEWS, au cours de laquelle il explique que l’idée de ce documentaire est née d’un rapport commandé par le gouvernement français.
« Le gouvernement français a commandé à une société israélienne privée de renseignement un rapport sur l’activité des Freres Musulmans en France. C’est à partir des conclusions de ce rapport, que l’idée du doc est née », déclare-t-il.
Pendant plusieurs semaines, Yé’hezkely s’est mis dans la peau d’un cheikh (« Abu Hamza ») appartenant aux Frères Musulmans afin de comprendre le fonctionnement de cette organisation, son enracinement en Europe, et son rôle dans ce qu’il appelle le « djihad silencieux ».
« Le djihad silencieux en France consiste à profiter de la naïveté des Français pour disséminer son idéologie », affirme Yé’hezkely.
« Dans certaines mosquées françaises, j’ai entendu des imams interdire aux fidèles de souhaiter ‘Joyeux Noël' », explique-t-il.
Au cours de son enquête, il a également tenté de lever le voile sur le financement de plusieurs organisations françaises liée à l’Islam dont le CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) et plus largement l’UOIF (Union des organisations islamiques de France).
Il explique notamment être allé à la rencontre de Samy Debah, fondateur du CCIF, qui lui a confirmé qu’une grande partie des fonds venaient du Qatar, la maison-mère des Frères musulmans.
« Il m’a également parlé de la théorie de la victimisation des musulmans de France », explique-t-il à i24NEWS.
« Aujourd’hui, l’Islam radical a compris que le djihad silencieux était plus efficace que le terrorisme. L’Europe s’est prémunie du terrorisme, mais pas de l’idéologie qui cherche à l’islamiser », estime le journaliste.
Afin de parfaire son identité, Zvi Yé’hezkely a dû être « briefé » et conseillé par le Shin Bet et le Mossad.
« Je me suis procuré un passeport syrien à Gaziantep grâce à une source qui était en contact avec les djihadistes de Daesh », déclare-t-il.
C’est grâce à une mini-caméra sophistiquée dissimulée dans un bouton de sa veste que le journaliste a pu réaliser ce reportage-choc.
En 2012, le journaliste avait réalisé la série documentaire « Allah Islam »où il s’était fait passer pour un journaliste palestinien dans des milieux islamiques français, belges, britanniques et suédois.
Source www.i24news.tv