L’establishment israélien redoutait la séance d’hier soir, et le discours final de John Kerry. Allait-il asséner un nouveau coup de grâce à Israël, avec on ne sait quelle décision finale, de dernière minute ?
Cela n’a pas été le cas. Egal à lui-même, il a tracé sa conception de la situation au Moyen-Orient, décrivant comme toujours la conduite israélienne comme inadmissible, et celle des braves palestiniens comme étant des gens poursuivi par un ogre. Négligeant d’écouter les bruits de fond qui émanent du terrain, « Israël à la mer », et plus du sang juif coule, mieux c’est. Qui peut-il douter du fait que la paix n’arrivera en cette région qu’une fois tous les Juifs expulsés du pays ?
Du reste, si cette image peut vous sembler par trop extrémiste, il suffira de s’intéresser au sort réservé aux chrétiens dans cette partie du monde (disons-le avec honnêteté : pas seulement sous domination palestinienne, ou à Gaza, mais dans l’ensemble de la région, l’Egypte y compris) : ils sont de plus en plus repoussés, massacrés, forcés de s’exiler ! Beth Léhem, qui était auparavant peuplée de 90% de chrétiens, n’a plus que quelques dizaines de pourcentages de membres de cette communauté religieuse qui y vivent. Ailleurs, ils sont persécutés et brimés, forcés parfois à se convertir de gré ou de force, pour pouvoir continuer à vivre.
Qui peut-il nous convaincre que les Palestiniens se conduiront autrement envers nous qu’envers les chrétiens ? M. Kerry ? Nous n’avons pas confiance, désolés.
Mais il faut tout de même laisser à ce personnage un mérite : il n’a fait que de parler, et rien d’autre. On redoutait bien d’autres scénarios. D’autant plus qu’il semble de plus en plus établi que la récente conduite des Américains à l’ONU était bien et bel effectuée en concertation avec les Palestiniens, ainsi que des sources égyptiennes l’ont affirmé. Honte à l’oncle Sam !
Et, in fino, il est probable que le grand-père Kohn de sieur Kerry doit se retourner dans sa tombe !
