Une enquête renouvelée tous les six ans au sein de la jeunesse israélienne révèle que les jeunes sont moins laïques qu’en 1998 (date de la première enquête) et que le nombre d’orthodoxes a augmenté de façon significative.
Comme on l’a déjà constaté au cours des dernières élections, la jeunesse en Israël a viré à droite, et se rapproche de plus en plus de la religion : 67% des jeunes Juifs se définissent de droite (en incluant le centre droit), alors que seulement 16% se disent de gauche.
L’enquête a été menée parmi les jeunes de 15 à 24 ans de tous les secteurs de la population. Alors qu’en 1998 la moitié des jeunes se définissaient comme laïques et seulement 9% comme orthodoxes – aujourd’hui seuls 40% se déclarent laïques alors 15% s’identifient comme orthodoxes.
En parallèle, monte un sentiment de pessimisme parmi les jeunes laïques. Alors qu’en 2010, 85% de l’ensemble des jeunes Juifs étaient certains que leurs aspirations se réaliseraient en Israël, ils ne sont plus que 56%.
73,9% d’entre eux sont d’avis que le principal problème que le gouvernement doit traiter est le coût de la vie. En cas de contradiction entre nécessités sécuritaires et principes démocratiques, 82% des jeunes de 21 à 24 ans donnent la préférence à la sécurité.
Cinq conflits qui traversent la société israélienne ont été présentés aux enquêtés, et il leur a été demandé de désigner celui qui met le plus le pays en danger : entre la gauche et la droite, entre religieux et laïques, entre riches et pauvres, entre Juifs et Arabes, entre Ashkenazim et Sefarades. La majorité des jeunes a indiqué que c’est le conflit entre Juifs et Arabes qui met le plus la société en danger. Il est à noter que la contradiction entre Juifs orientaux et européens est arrivée en dernier.
Il ressort également de cette enquête que la jeunesse perd confiance dans les institutions de l’Etat, y compris les tribunaux, la police, la Knesset et même Tsahal. Bien que l’armée reste en tête, il n’y a plus que 40% des jeunes qui lui accordent une confiance complète.