Jérusalem, lumière de la paix, se situe à une altitude de plus de 500 m, près d’une faille importante de – 500 m, au centre du monde de l’antiquité biblique, à l’intersection de 3 continents. Depuis près de 2000 ans personne n’en parlait ou peu et puis d’un coup, c’est l’hystérie planétaire.
Ce président est d’abord un homme d’affaires. Et il est en train de négocier une affaire importante
On peut longuement gloser sur les raisons de cet intérêt soudain pour une ville moyenne de 0,6 million habitants.
J’ai personnellement déjà parlé d’une prédiction miraculeuse d’un certain rabbin allemand prolifique de la fin du 12ème s. vivant à Ratisbonne, Yehouda Hah’assid (voir symbole.chez.com) – il avait en effet prédit avec justesse le retour de Jérusalem dans le giron hébreu à la date de 1967 (Guerre des 6 Jours). Raisonnant en jubilé, il avait aussi prévu un jubilé plus tard, l’arrivée des temps messianiques, soit 2017… Et après une analyse complémentaire, j’avais conclu ainsi en juillet 2016: « Il est possible et probable que 2017 soit une année remarquable dans « le changement de cap » annoncé et cela dépendra de l’évolution politico-militaire au Moyen Orient et dans le monde, des élections présidentielles américaines et des suites du Brexit, du coup d‘état turc »….
Mais sans faire des « tirs sur la comète », on peut analyser d’une manière pragmatique l’intervention du président américain Donald Trump sur Jérusalem.
Ce président, qui sort de l’ordinaire parce qu’il n’est pas issu des milieux politiques ou diplomatiques habituels et institutionnels, est d’abord un homme d’affaires. Et il est en train de négocier une affaire importante. Au-delà des conflits du Moyen Orient, il cherche surtout à réussir sa présidence, malgré toutes les embûches que lui ont dressés les caciques du parti Démocrate, comme du parti Républicain, et notamment l’ex-président Barak Hussein Obama.
En confirmant publiquement que Jérusalem était la capitale d’un Etat juif, il cherche à atteindre de mon point de vue cinq objectifs :
Trump voulait tester ce qu’on appelle « la rue arabe », de laquelle les dirigeants occidentaux ont tellement peur
-
Jérusalem étant un symbole, il voulait montrer à travers ce symbole qu’il tenait ses promesses contrairement à d’autres présidents depuis 22 ans, notamment celui qui l’a précédé, Obama. Il satisfait par la même occasion l’opinion publique américaine.
-
Un certain nombre de fonctionnaires, notamment au Département d’Etat, étant opposés à son intervention, il a cherché, en prenant des risques, à asseoir son autorité sur le plan des Affaires étrangères.
-
Du même coup, il voulait tester ce qu’on appelle « la rue arabe », de laquelle les dirigeants occidentaux ont tellement peur qu’ils en sont handicapés dans leur gestion des affaires quotidiennes. A ce jour, on peut dire déjà qu’il a gagné son pari, haut la main.
-
L’imprécision du texte concernant l’étendue de Jérusalem et la signature du « waiver » (qui lui permet d’obtenir l’autorisation du Congrès pour son budget) sont des atouts de négociation.
-
Comme il avait promis de sortir de l’impasse le conflit arabo-israélien, qui dure depuis 1948, il a agité une bannière symbolique dans le chaos ambiant pour montrer la voie et faire réfléchir. De l’agitation frôlant l’hystérie sortira une solution qui est sans doute déjà élaborée entre le gendre de Trump et le prince héritier d’Arabie Saoudite, dit MBS, avec la bénédiction des émirats EAU et Bahrein et dont un quotidien américain a dévoilé les grandes lignes.
Le président Donald Trump, que beaucoup d’éminents individus, intellectuels ou non, ont traité de « gangster », de « néo-Hitler », de « demeuré » etc.., parce qu’il ne raisonne pas et n’agit pas de manière conventionnelle, selon le mode de pensée unique dominant, étonnera le monde encore pendant les 3 années ou plus qui lui restent à gouverner la plus grande nation du monde.
© Albert Soued pour Dreuz.info.