Le vote à l’ONU, lors duquel 187 pays ont soutenu la levée des sanctions contre Cuba, a provoqué la fureur du président argentin Javier Milei. Selon des sources locales, le président a appris la nouvelle au cours d’un déjeuner lorsque l’ambassadeur d’Argentine aux États-Unis l’a informé de cette décision, contraire à la position d’Israël et des États-Unis.
JDN
Dans une démarche spectaculaire, Milei a immédiatement démis la ministre des Affaires étrangères, Diana Mondino, en déclarant fermement : « Nous voulons être alignés avec Israël et les États-Unis. » Mondino, qui était considérée comme l’une des proches du président, avait voté en faveur de la résolution à l’ONU, contredisant ainsi Israël et les États-Unis, les seuls pays ayant voté contre.
À sa place, Milei a nommé Gerardo Werthein, ancien ambassadeur d’Argentine aux États-Unis. Dans un communiqué officiel, la présidence argentine a déclaré : « L’Argentine s’oppose fermement au régime dictatorial cubain. » Le président a également partagé sur les réseaux sociaux un message d’un membre de son parti, affirmant : « Nous ne soutenons pas les dictateurs et nous ne serons pas leurs complices. »
Les relations entre l’Argentine et Cuba ont déjà été tendues cette année, notamment lorsque l’Argentine a cessé de fournir du carburant aux avions de la compagnie aérienne cubaine, entraînant la suppression de la liaison aérienne entre les deux pays après près de quarante ans.
Ces dernières semaines, Cuba a connu une grave crise énergétique, avec des coupures d’électricité de plus de 72 heures, les autorités de La Havane imputant ces difficultés aux sanctions américaines, qui compliquent l’importation de pièces détachées pour les infrastructures électriques.
Le renvoi de Mondino marque une crise significative au sein du gouvernement de Milei, d’autant plus que la ministre avait joué un rôle central dans la gestion des crises diplomatiques antérieures, y compris le conflit avec le Brésil après les déclarations de Milei contre le président Lula da Silva.