Israël est déjà mondialement connu pour son commerce des diamants, mais d’après le professeur William Griffin, géologue de renommée mondiale et expert de la croûte terrestre, qui s’est confié au journal Globes, « Israël dispose de grands gisements contenant différents types de pierres précieuses, y compris des diamants ».
William Griffin s’est rendu pour la première fois en Israël en janvier 2016 afin d’examiner les activités de Chefa Yamim, la seule société israélienne traitant de l’exploration des sols pour l’exploitation des diamants et des pierres précieuses.
Fondée par Avraham Taub, Chefa Yamim a reçu un permis d’exploration de la part du ministère des infrastructures nationales, de l’énergie et des ressources en eau. Au cours des dernières années, les activités de la société ont principalement portées sur les zones de Carmel, Emek Zvouloun et la vallée de Jezreel.
Il y a deux mois, Chefa Yamim a fait la découverte d’un rubis de 1,7 carat et de 8,26 millimètres, soit de trois fois supérieur à ceux trouvés jusqu’à cette date.
Même si la terre d’Israël est une terre géologiquement trop jeune pour produire du diamant, « il semble qu’elle possède certains types de diamants qui pourraient provenir de régions plus anciennes géologiquement, comme l’Afrique », a confirmé William Griffin.
Sans être définitif, il estime par ailleurs que l’exploitation commerciale de ces gisements est possible : « le sol israélien contient des pierres et des minéraux très rares comme le saphir Carmel, vendu dans le monde à 3000 dollars le carat. De plus, la moissanite – une forme naturelle et très rare du carbure de silicium avec des propriétés rattachables au diamant – est elle aussi présente en Israël et elle comporte une valeur marchande importante. »
Autre avantage non-négligeable des gisements en Israël, ils sont tous concentrés sur une seule et même zone relativement réduite.
Quoi qu’il en soit, une exploitation à très court terme est peu probable. Avraham Taub explique en effet que « le forage exploratoire n’est pas aussi coûteux que les investissements nécessaires pour la prise en charge des pierres après leur extraction ». Selon lui, la société devrait débourser entre 100 000 et 150 00 dollars par mois pour nettoyer, trier et traiter les pierres. Le président de Chefa Yamim se trouve ainsi en ce moment même à Londres pour procéder à des appels d’offre : « Nous avons besoin d’un apport substantiel de capitaux, ce qui et difficile en Israël car la compréhension du marché n’est pas la même. Nous faisons ici figure de pionniers. »