Il n’y a pas de progrès pour tenter d’empêcher les élections. Kakhol Lavan: la nomination d’un commissaire et d’un procureur général serait un point de non retour
Ynet
Dans une semaine viendra le moment où la loi exige l’adoption d’un budget, mais hier, il n’y a pas eu de réunion du tout entre les parties. Le point de divergence principal demeure celui tournant autour des nominations dans le monde de l’application des sentences juridiques. Le Likoud accuse: Avi Nissenkorn, ministre de la Justice, torpille les accords
On est loin d’une solution, et le temps imparti pour arriver à la présentation d’un budget de l’Etat arrive à sa fin. Avec les différends au sein de la coalition, du Likud et de Kakhol Lavan, la formule n’a pas encore été trouvée qui permettra au gouvernement d’unité de continuer à fonctionner. Mardi, des représentants des deux parties se sont réunis pour discuter des questions en litige, mais l’ambiance était chargée, et contrairement aux réunions précédentes sur le sujet, il semblait qu’elles s’éloignaient des formules qui allaient mettre fin à la crise.
Bien qu’il faille que le budget soit approuvé au plus tard le 25 août, les parties n’ont pas tenu une autre réunion hier. Le point central de la polémique concerne toujours les nominations sensibles, notamment celle du procureur général, qui est sous la responsabilité du ministre de la Justice Avi Nissenkorn (Mandelblit termine son mandat en février 2022), et du commissaire général de la police, qui relève du ministre de la Sécurité intérieure Amir O’hana, nomination qui a été retardée de plus d’un an. Une autre nomination en attente d’une décision dans un proche avenir est celle d’un procureur – un poste qui n’a pas été pourvu depuis décembre de l’année dernière.
La question est toujours d’actualité car l’accord de coalition stipule que les nominations se feront d’un commun accord et que chaque parti aura un droit de veto sur la nomination même si cela relève de la compétence d’un ministre de l’autre parti.
La plupart des discussions portent sur la question de savoir comment les candidats au poste seront sélectionnés et si un grand poids sera accordé au niveau professionnel – ou si cette fois les hommes émanant du sysètme politique auront plus d’influence qu’auparavant.
Kakhol lavan indique clairement que la question des nominations est un point fondamental sur lequel il n’y aura pas de compromis, entre autres en raison de la situation juridique du Premier ministre Benjamin Netanyahou, tandis que le Likoud accuse le ministre de la Justice Nissenkorn de torpiller les options qui pouraient être acceptées par tous.
Quoi qu’il en soit, au plus tard cette semaine, les parties tenteront à nouveau de dialoguer afin d’éviter des élections, bien que des sources politiques affirment qu’à ce stade, la situation semble toujours sombre.
Entre-temps, la commission des finances de la Knesset continuera à discuter d’une loi qui prolongera l’approbation de la date du budget et achèvera sa préparation pour les deuxième et troisième lectures en plénum. Il n’est pas clair si la Knesset se dispersera vers les élections sans prolonger la date limite, ou si le mouvement sera reporté après l’approbation de la loi.
NDLR : Vous vous souvenez du mot « plonter » (situation confuse et désastreuse) ? En une certaine prononciation, on devrait dire « planter », ce qui, en langage populaire, décrit bien la situation : on pensait qu’avec un gouvernement à deux têtes, on s’en sortirait. Eh bien, on s’est bien planté ! Ce qui nous mène à un plonter des plus sérieux.
PS : L’expression dernière de l’un des responsables du Likoud est : « C’est vrai que de provoquer de nouvelles élections est une mauvaise chose, mais la situation actuelle, où rien ne peut être fait sans opposition, est encore pire »…