Selon la 1ère chaîne de la télévision israélienne: le renseignement objet de la fuite commise par Trump venait directement de la « capitale » de l’Etat Islamique ».
La source de l’info divulguée par Trump à la Russie provenait de l’unité des renseignements militaires de Tsahal (AMAN), dont le chef se trouve précisément à Washington en ce moment.
Cet homme est décrit par le Wall Street Journal comme était la source de la plus haute valeur en matière de complots extérieurs menés par Daesh dans le monde.
Les renseignements classifiés concernant les activités terroristes de l’Etat Islamique qui a été, dit-on, divulgué par le Président américain Donald Trump aux diplomates russes provenaient directement de la capitale auto-proclamée du groupe terroriste, à Raqqa, en Syrie, a révélé la chaîne 1 d’actualités en Israël, mercredi soir.
Selon cette chaîne publique d’actualité, la source de l’information fait partie des réseaux des renseignements militaires des Forces de Défense d’Israël.
Lundi, le Washington Post a exposé le fait que Trump avait révélé le niveau de renseignements du « nom de code » – l’un des plus hauts degrés de secret aux Etats-Unis – au cours de sa rencontre avec le Ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov et l’Ambassadeur aux Etats-Unis Sergeï Kislyak, mercredi dernier.
C’est ABC News qui a rapporté que l’information venait spécifiquement d’un espion infiltré au sein du groupe terroriste et travaillant pour le compte d’Israël. Certains reportages ont suggéré que la vie de cette personne est désormais en danger.
Le chef des renseignements militaires de Tsahal, le Major-Général Herzl Halévi est arrivé aux Etats-Unis cette semaine, dans le cadre d’une « visite planifiée », a confirmé un responsable de l’armée, mercredi soir.
Le gouvernement israélien n’a pas confirmé être la source des renseignements qui ont été inconsidérément communiqués.
Rappelons que cela concernerait un projet d’explosion en vol d’un avion de transport de passagers, grâce à une bombe dissimulée dans un ordinateur.
En octobre 2015, l’Etat Islamique dans la péninsule du Sinaï avait fait exploser un dispositif piégé caché dans une canette de soda (selon ses propres dires) dans un avion de passagers russe, provoquant sa chute et la mort de 224 personnes à bord.
Les délibérations menées par les Etats-Unis à propos d’une éventuelle interdiction des ordinateurs sur tous les vols provenant d’Europe vers les Etats-Unis – une décision qui pourrait affecter 65 millions de passagers par an – a, selon toute évidence, été déclenchée par des inquiétudes qu’un engin explosif de ce type pourrait passer devant un écran de détection d’un aéroport sans être détecté.
Les Etats-Unis interdisent déjà aux dix principaux aéroports du Moyen-Orient d’autoriser les ordinateurs à bord des vols pour l’Amérique.
Les responsables affirment que les renseignements fournis par l’espion sont de nature tellement sensible qu’ils n’ont été partagés avec les Etats-Unis à l’unique condition que la source en demeure secrète, selon ABC.
La principale inquiétude à propos de cet incident est que Trump pourrait avoir involontairement révéler la source de ces renseignements.
La situation est d’autant plus compliquée du fait que la Russie est un allié proche de la Syrie et de l’Iran, deux pays parmi les pires ennemis d’Israël et qui seraient très intéressés à connaître le moindre détail sur les modes opératoires de recueil de renseignements utilisés par l’Etat Juif.
On estime que l’incident a déclenché une colère considérable au sein des services de sécurité israéliens. Des responsables des renseignements, restés anonymes, s’exprimant devant des reporters du Yediot A’haronoth, ont affirmé qu’ils devraient désormais réévaluer quels types d’informations doivent être transmises aux Etats-Unis.
Mais d’anciens chefs du Mossad ont été encore plus directs et n’ont pas mâché leurs mots, dans leur évaluation de la portée de l’incident. Danny Yatom a appelé Israël à « punir les Américains », à cause de cette fuite, dans le but de donner une bonne leçon à Trump. Shabtaï Shavit a fait référence au Président américain en le traitant « d’éléphant dans un magasin de porcelaine » et dit que quand il était responsable des services secrets, il se serait abstenu de communiquer la moindre information aux Américains par crainte qu’ils ne la divulguent.
Trump a reconnu mardi dans une série de tweets bavards qu’il avait bien transmis l’information à la Russie : « En tant que Président, je voulais partager avec les Russes (lors d’un rendez-vous prévu à Washington), ce dont j’ai parfaitement le droit, des faits concernant le terrorisme et la sécurité des transports aériens. Des raisons humanitaires, en plus du fait que je veux que la Russie renforce grandement ses méthodes de travail contre le terrorisme et contre Daesh ».
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