Israël : l’acharnement du Parquet et du tribunal contre la démocratie

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Par Yehoshoua Sultan – Mabatim

La guerre contre les forces du mal qui occupent Gaza dure depuis plus de cinq trimestres. Les objectifs définis dès le départ étaient pourtant clairs : démanteler totalement le Hamas et ramener les otages.

Le Hamas est sans traduction aucune le terme qui désigne l’impossibilité pour le monde de maintenir son existence – la terre s’emplit de Hamas.

Le gouvernement israélien avait vu juste : le monde ne pourrait aller bien tant que cette entité ne serait pas détruite.

Or, nous revenons à la case départ : contracter un accord avec les pires crapules pour qu’elles consentent à nous rendre quelques Juifs kidnappés.

Les forces du mal ont des complices qui ne se cachent plus à l’intérieur du pays, et qui détiennent les postes parmi les plus déterminants.

Ils sont à la tête du Parquet de l’État, du Parquet militaire, de la Cour suprême, et de l’armée.

Il y a peu, ils pouvaient compter aussi sur le gouvernement, en fait sur son ministre de la Défense, Galant, qui fermait les yeux quand il ne validait pas complaisamment tous les faux pas de l’état-major.

Parmi les nombreuses associations créées à l’initiative de civils, Hasdé Eran vient en aide aux soldats qui peinent à se remettre des traumatismes subis dans la bande de Gaza. L’un d’eux témoigne et relate le silence pesant au moment où il s’introduit avec ses compagnons d’armes dans un édifice. Le bâtiment était piégé, et il voit ses compagnons se faire tuer par l’explosion. De nombreuses opérations auraient pu être confiées à l’armée de l’air, ce qui aurait épargné de nombreuses vies.

Aujourd’hui, les résultats des enquêtes internes de Tsahal tardent à venir. Le ministre de la Défense, Israël Katz, face à l’obstruction d’Herzi Halévy, lui a fait comprendre qu’il ne validerait plus aucune nomination tant que tous les éléments ne seraient pas transmis au gouvernement. Par ailleurs, le chef de l’armée refuse la présence pourtant nécessaire et légale du délégué du contrôleur de l’État dans le cadre de la transmission des résultats des enquêtes.

Des forces internes s’attaquent aux actions du gouvernement et à son chef. Les masques sont tombés. Elles ne peuvent plus revêtir l’apparence du camp de la paix. Les personnes qui les croyaient sincères, et qui se laissaient influencer et entraîner dans la haine de leurs frères, se laissant bêtement persuader que les habitants juifs de Judée-Samarie seraient un obstacle à la paix alors qu’ils sécurisent de facto le terrain, toute localité juive annulant d’office par sa situation géographique la mainmise de nos ennemis, ont brusquement réalisé

qu’accepter le renforcement des islamistes de tous bords en leur concédant un État au milieu de nos terres n’était pour finir qu’une tendance suicidaire collective.

Amit Eismann, Procureur de l’État, et Yifat Tomer-Yerouchalmi, de l’armée, se dressent contre le ministre de la Sécurité intérieure, qui a mis un terme aux conditions et avantages luxueux des terroristes en détention en Israël.

– Les juges de la Cour suprême ont ordonné l’amélioration des conditions de détention des pogromistes du 7 octobre.

– Un officier de haut niveau, Kobi Ya’acobi, chef des services pénitenciers, fidèle aux directives de son supérieur hiérarchique, Itamar Ben-Gvir, le ministre de la Sécurité intérieure, et qui s’est conformé aux directives du gouvernement, a été arrêté le 2 décembre 24 comme un dangereux forcené par un commando de choc sous l’ordre du parquet. Il a été interrogé pendant douze heures par la police des polices, un dossier ayant été taillé sur mesure à son intention.

– Elie Feldstein, porte-parole du gouvernement, a été lui aussi brutalement arrêté et a subi les pires traitements, sans être autorisé à rencontrer son avocat, pour avoir soumis au Premier ministre des documents que l’armée aurait dû de toute façon lui transmettre. Il a passé un mois et demi en prison, avant d’être autorisé à rentrer chez lui, non sans porter un bracelet électronique.

– Ari Rosenfeld est le sous-officier accusé d’avoir transmis lesdits documents (la publication de son identité vient d’être autorisée – 22 décembre – par le tribunal).

Le gouvernement, doublé par des systèmes dont la dérive autonome sent le coup d’État à plein nez, a fait passer la « loi du sous-officier », déjà surnommée « loi Feldstein ».

Cette loi, exigée par le bon sens, vient mettre fin à un vide juridique, sommant quiconque aura compris que des informations sont retenues, sciemment ou par négligence, d’en référer au gouvernement ou au Premier ministre.

Ce vide a permis que le gouvernement fût le dernier informé de l’attaque du 7 octobre 2023.

Le porte-parole de Tsahal, toute honte bue, s’est permis de critiquer publiquement cette démarche, arguant que n’importe qui pourra désormais « voler » des documents sensibles de l’armée, comme s’ils appartenaient personnellement à ses amis, et les remettre au gouvernement. Nous venons de voir comment le tribunal et le parquet s’attaquent aux rouages du système, en les intimidant, et en ne reculant devant aucune méthode, pour agir en faveur de leurs protégés, que la juge suprême, Ruth Ronen, est allée personnellement visiter à la prison Ofer, vers la mi-décembre 2024.

Bien entendu, ils ne lésinent pas dans leurs efforts de faire tomber le gouvernement, en s’attaquant toujours et encore à son Premier ministre.

La conseillère du gouvernement travaille ouvertement contre lui. Il est effarant que le système judiciaire, chaque fois qu’il tente de faire tomber le Premier ministre avec des fausses accusations, au lieu de voir ses responsables sinon en prison du moins démis de leurs fonctions, tentent et retentent leur chance sans fin, comme s’il s’agissait d’un jeu ou d’un concours de la malhonnêteté et de la mauvaise foi, comme pour dire :

« Cette fois-ci, notre mauvais coup n’a pas fonctionné, mais nous en tirerons les leçons pour qu’il marche la prochaine fois ».

Le militantisme d’extrême-gauche et le parti-pris avoué contre le Likoud et son chef, se sentent encore les maîtres du pays.

Le Parquet accuse Netanyahou de corruption. Netanyahou a été appelé à la barre pas moins de trois fois en une semaine, courant décembre, en tant que témoin dans le vaste cadre d’affaires cousues de toute pièce contre lui.

Cet acharnement est suspect. Il est regrettable que tout le pays se laisse imposer ce jeu, au lieu de renverser la vapeur et de placer sous interrogatoires les auteurs de cet acharnement suspect.

Haïm Ramon, ancien du parti Travailliste qui fut entre autres fonctions ministre de la Justice, considère que l’avocat de Netanyahou, Amit Haddad, est cinq fois plus compétent que tout le personnel du Parquet. Ramon n’est pas un supporter de Netanyahou.

Pour lui, le Premier ministre doit quitter le pouvoir démocratiquement, par la voie des urnes, et certainement pas en passant par des abus du système judiciaire.

Le professeur en droit constitutionnel, Moché Cohen Elia, juge que le tribunal offre un piètre spectacle au grand public.

Le témoignage de six heures du Premier ministre, lui permet en parlant de sa carrière et de son travail, de révéler toute la mesure de l’absurdité de l’acharnement du système judiciaire,

et est perçu aux yeux du public au contraire comme le procès des juges, qui font la démonstration de leur partialité incompatible avec le métier de juge.

Entre-temps, les manifestations antigouvernementales suivent leur cours à Tel-Aviv. Le député Yaïr Lapid s’est fait particulièrement remarquer, ce samedi soir (sortie du Chabbath Vayéchev, 21 décembre 2024) :

« Nous sommes la majorité de manière totale et indiscutable ».

Son discours a rapidement été qualifié de « discours des hurlements ». Ce député a pris son envol politique suite à l’aura dont il a profité à ses débuts en tant que présentateur de journaux télévisés. Il a commencé à se discréditer sérieusement lors de l’épisode assez court de son gouvernement de rotation avec Naftali Beneth, Premier ministre qui doit figurer dans le Livre des records, avec ses six mandats, mais qu’il n’a pas eu le temps de remplacer.

Ils ont entre autres cédé au Hezbollah des gisements pétroliers et fait passer des lois illégales (non invalidées par la Cour suprême), officialisant des piratages de lignes électriques pour des constructions sauvages, non-juives, bien sûr.

La ministre M. Golan, du Likoud, de la Promotion de la condition féminine, lui a demandé de se placer en indisponibilité politique, en raison du fort décalage entre la réalité et sa façon de l’appréhender. Il est prévisible que les électeurs maintenus dans leur état de soumission naïve aux idées d’un Nouveau Moyen-Orient jusqu’au 7 octobre 2023, dont les yeux se sont dessillés, balaient à l’avenir de leur présence à la Knesset tous ces vilains parleurs dont on peut remettre sérieusement en question la sincérité de leur action pour la paix qui ne fait que promouvoir le chaos.

Que la fête de Hanoucca éclaire les yeux et l’esprit d’Israël. YS

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