Israël face à l’antisémitisme inculqué aux enfants

Israël face à l’antisémitisme inculqué aux enfants

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Israël fait face à une vague de terreur nourrie d’antisémitisme, par Ben-Dror Yemini

Illustration : des arabes manifestent à ‘Haifa

« L’occupation » ne peut pas être invoquée lorsqu’une jeune fille arabe de 15 ans de ‘Haïfa poignarde un Juif, car la faute en revient à  l’incitation extrême dans les manuels palestiniens et à la rhétorique des dirigeants politiques, qui préparent de jeunes terroristes à de telles attaques. La veille de Pessa’h, une jeune fille arabe de 15 ans de ‘Haïfa a quitté sa maison et s’est mise à poignarder un Juif. L’adolescente a réussi à blesser modérément un homme de 47 ans dans un parc de la ville du nord.

Certains d’entre nous auront peut-être recours à l’excuse trop familière: « tout est à cause de l’occupation ».

 

Certains d’entre nous auront peut-être recours à l’excuse trop familière: « Tout est à cause de l’occupation ». Mais ces motifs ne s’appliquent pas à une jeune fille de ‘Haïfa, dont la famille, originaire de Cisjordanie, avait dû être déplacée après que son père ait coopéré avec les forces de sécurité israéliennes. Cela ne devrait pas être une surprise. Plusieurs partisans fanatiques de dirigeants arabes en Israël, dont Raed Salah – le chef de la branche nord du mouvement islamique en Israël – ont déjà perpétré des attentats terroristes encouragés par une rhétorique haineuse. Et la « touche magique » de ce Salah était probablement à l’œuvre lors des émeutes de vendredi sur le mont du Temple, au moment exact où l’adolescente de ‘Haïfa a perpétré son attaque.

Les manuels scolaires vecteurs d’antisémitisme

Mais nul ne pratique plus l’incitation que l’Autorité palestinienne elle-même. Une étude réalisée par IMPACT-se, une organisation qui analyse la conformité des manuels scolaires et des programmes avec l’Unesco, a révélé que les nouveaux manuels scolaires palestiniens en Cisjordanie contiennent un contenu à la limite de l’antisémitisme. Il n’est plus nécessaire que l’incitation soit lancée par des prédicateurs musulmans, sympathisants du ‘Hamas ou du Jihad islamique. Tout se trouve dans les manuels scolaires que les enfants utilisent pour étudier. Les contenus de ces livres ne parlent pas de la résistance à l’occupation, ni de l’appel à un État palestinien aux côtés d’un État israélien. Au contraire. Prenons, par exemple, un devoir donné à des élèves de 10e année, leur demandant de décrire des « caractéristiques juives ». Pour trouver la réponse, les élèves doivent analyser une illustration qui montre une étoile de David sur une main qui tient le globe. Le texte sous l’illustration se lit comme suit : « Le colonialisme culturel est le plus dangereux, car il attaque l’esprit de la nation et ses croyances ». Un extrait d’un autre livre dit : « Les fils d’Israël sont corrompus, et c’était et ce sera la raison de leur destruction. » N’était-ce pas le message dont les nazis nourrissaient leurs enfants ?

Des prêcheurs qui vantent Hitler

Ces idées rejoignent les messages diffusés par le mufti Haj Amin al-Husseini et le cheikh Yusuf Qaradawi, les religieux sunnites les plus en vue – qui dans leurs prêches ressassent leur admiration pour la politique d’Adolf Hitler – ainsi qu’avec les paroles de l’actuel mufti de Jérusalem, qui dans le même registre, n’hésite pas à justifier l’extermination des Juifs dans le passé et pour l’avenir. Nous pouvons continuer à affirmer que l’occupation est à blâmer. L’occupation est en effet un problème, et personne ne veut vivre sous la domination étrangère. L’histoire est remplie de révolutions violentes et même d’actes de terreur. Même la naissance de l’État juif sous le mandat britannique a pu donner lieu à des attaques terroristes menées par des Juifs contre – parfois – des personnes innocentes.

Les Palestiniens ne se battent pas pour quelque chose, un État, par exemple, ils se battent contre les Juifs

La bataille palestinienne, cependant, est différente. Ils ne se battent pas pour l’émancipation politique ou l’indépendance. Il y a ceux qui se disent que parce qu’on a donné aux Palestiniens seulement 96% de la Cisjordanie – et non pas 98% – leur résistance est justifiée. C’est de la folie. Il y a aussi ceux qui préfèrent ignorer le refus catégorique des dirigeants palestiniens d’accepter toute proposition de souveraineté sur la terre – depuis 1937 et ce jusqu’à aujourd’hui. Les Palestiniens ont même rejeté le plan de paix saoudien, qui prévoyait un retour aux frontières de 1967. Ils ne se battent pas pour un État indépendant ou pour eux-mêmes, leur combat est contre Israël et leur rhétorique est contre les Juifs. Quiconque éduque les enfants dans la haine des Juifs, comme étant la source du mal, et ceux qui éliminent toute mention de la paix dans les manuels fomentent quelque chose qui relève du pire. Il n’y a pas que le Hamas et le Jihad islamique qui incitent à la violence.

L’Autorité Palestinienne a choisi et mal choisi

C’est aussi l’Autorité Palestinienne qui, lorsqu’elle doit choisir entre la construction d’un foyer national d’une part, et l’incitation à l’antisémitisme d’autre part, préfère toujours cette dernière. En fait, ce n’est pas l’occupation, qui aurait pu se terminer, qui ouvre la voie à la violence parmi la jeunesse palestinienne. C’est l’incitation – dans leurs manuels scolaires et les paroles des religieux qui prêchent à l’intérieur d’Israël et dans les territoires palestiniens. Il n’y a pas beaucoup de bonnes nouvelles à signaler sur la question de la modification de ces manuels, mais il y a au moins une certaine évolution. Les chercheurs d’IMPACT-se ont présenté les résultats de leurs recherches aux représentants de l’UE, aux gouvernements européens et au Congrès américain, et ils font l’œuvre de D’. En conséquence, une aide de 200 millions d’euros a été retardée. Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki, a admis que l’AP avait jusqu’à présent rejeté les demandes de l’UE de mettre fin à l’incitation, condition préalable posée pour dégeler les subventions. De toute évidence, ils donnent la priorité à la haine plus qu’au bien-être. Déjà auparavant, des membres du Congrès américain, dirigés par des représentants démocrates, ont voté l’arrêt de l’aide à l’AP tant que l’incitation se poursuivra.

Qu’attend Israël?

Pour une raison quelconque, Israël semble être à la traîne. Il ne conditionne pas l’aide financière à l’AP à la fin de l’incitation, pas plus qu’il ne met en œuvre une loi qui supprimerait le transfert des impôts perçus au nom de l’AP, dont une partie est versée sous forme d’allocations aux terroristes qui commis des attaques contre des Israéliens et leurs familles. Pendant ce temps, toute l’incitation se traduit par le terrorisme. C’est ce qui a poussé une jeune fille de 15 ans à devenir une terroriste assoiffée de sang, ce n’est pas l’occupation.

JForum – Ynet

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