Israël et le salon Euronaval

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Communiqué

Le BNVCA se réjouit que le gouvernement ait autorisé les délégations et entreprises israéliennes à visiter le salon Euronaval, bien que sans stand ni matériel si celui a prouvé son efficacité dans les opérations de défense contre l’agression subie tant de la part du Hamas que du Hezbollah depuis un an.

Cela représente une avancée par rapport au salon Euro Satory qui s’est tenu en juin 2024, où ni les entreprises israéliennes, ni les visiteurs appartenant au personnel des dites entreprises ou leurs représentants, n’avaient été autorisés à entrer sur le site du salon.

Il convient de rappeler que la justice française n’avait pas validé cette interdiction.

On peut donc comprendre qu’Israël a le droit de présenter des matériels obsolètes ou considérés comme inaptes à sa propre défense, ce qui constitue un argument de vente imparable.

En fait , Israël serait autorisé à vendre des produits inopérants.

Cependant, des points d’interrogation subsistent concernant le salon Euronaval.

Les agents des entreprises israéliennes devront-ils porter un insigne distinctif, tel qu’une étoile de couleur blanche, jaune ou autre, pour circuler dans les allées du salon ?

Auront-ils la possibilité de se restaurer à la cafétéria prévue ou devront-ils apporter leur propre casse-croûte ? (NDLR : ce qui est de toutes manières plus conseillé, pour des raisons de cacherouth)

Seront-ils autorisés à se reposer sur les bancs publics environnants à moins que ceux-ci ne comportent une pancarte à l’entrée précisant : « Interdit aux Juifs de nationalité israélienne » ayant combattu dans une guerre israélo arabe ?

Il ne fait aucun doute que le gouvernement français, dans son soutien indéfectible à l’État d’Israël et sa compassion envers sa population, autorisera ces mesures.

À la suite de ces deux salons, où les droits accordés aux entreprises israéliennes rappellent les actions de sabotage et de boycott menées par l’entité BDS depuis de nombreuses années, de nombreuses entreprises israéliennes s’interrogent sur leur participation à de futurs salons en France, notamment dans le domaine des produits alimentaires.

Auront-elles la possibilité d’exposer leurs célèbres dattes Medjoul qui font le bonheur des amateurs ? Pourront-elles vanter leur production de graines de tournesol ou de courge grillées communément appelées “pépites » par les amateurs ? Seront-elles autorisées à faire la promotion de leurs produits cashers ?

Rien n’est assuré, compte tenu des récentes restrictions imposées.

Ce qui se déroule actuellement ne semble pas à la hauteur des relations d’amitié entre la France et son allié historique, l’État d’Israël, qui subit depuis plus d’un an des attaques meurtrières de la part de théocraties et de groupes terroristes voisins.

Il est regrettable de constater qu’Israël soit en train de devenir le paria des nations en raison de sa capacité à assurer sa propre défense de manière indépendante.

Il serait intéressant de connaître l’étendue de la participation à ces salons d’entreprises appartenant à ces pays ou groupes terroristes et des exigences relatives aux terrains d’opérations où les matériels présentés sont utilisés. Les exposants turcs, russes, iraniens par exemple sont-ils autorisés à présenter des armes ou matériels navals utilisés en Arménie, en Irak, en Israël, en Ukraine ?

La question mérite d’être posée.

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