L’Iran teste la réaction des démocraties tout comme le IIIe Reich dans les années 30 : Israël est seul face à son destin
L’histoire bégaie : un État totalitaire ayant comme ambition la destruction du peuple juif se joue des démocraties tout en se dotant d’un armement particulièrement dévastateur.
Évidemment comparaison n’est pas toujours raison et même si des différences flagrantes existent entre la conjoncture historique de l’époque du IIIe Reich et celle de la République Islamique d’Iran aujourd’hui, force est de constater que Téhéran a le même but de guerre et utilise les mêmes méthodes pour tester la détermination des démocraties face à ses actions belliqueuses.
L’ Iran, je ne cesse de le répéter, est l’alpha et l’oméga des problèmes sécuritaires qui mettent en péril l’État d’Israël. Sans l’Iran il n’y aurait pas de Hamas, pas de Hezbollah, pas de Djihad Islamique Palestinien (DIP) et surtout pas d’épée de Damoclès nucléaire qui pèserait sur la tête de 6,7 millions de Juifs habitant Israël.
Lorsqu’Ariel Sharon était Premier ministre, il nomma en 2002 comme directeur du Mossad Meir Dagan avec une mission particulière : empêcher l’Iran d’acquérir l’arme atomique.
Nous sommes en 2019 et la menace nucléaire iranienne n’a jamais été aussi présente et ce, malgré les formidables exploits réalisés par le Mossad depuis 2002.
En fait, l’Iran profite du laxisme, de la couardise et de l’antisémitisme bon teint des États dits démocratiques afin d’avancer ses pions sur tous les fronts. Poussé par un fanatisme mystique depuis la Révolution islamique de 1979, l’Iran croit avoir une mission « métaphysique» tout comme l’Allemagne hitlérienne en son temps : débarrasser le monde du peuple juif…
Cette volonté d’ annihilation totalement irrationnelle l’emporte sur toute autre considération. Tout comme en 1944, quand le IIIe Reich se savait perdu militairement mais continuait de tout mettre en œuvre pour accomplir son programme d’extermination des Juifs afin de réaliser la «destinée raciale» (sic) du national-socialisme, l’Iran continue de dépenser des milliards de dollars pour financer le terrorisme international et surtout pour produire encore plus d’armes tels que des missiles balistiques capables de porter un jour des ogives nucléaires.
Lors de la dernière décennie,l’Iran a dépensé 63 milliards de dollars afin ‘’uniquement’’ de financer les actions terroristes du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (les Pasdarans).
Tout comme Hitler dans les années 1930, l’Ayatollah Ali Khamenei, les Pasdarans et l’armée iranienne testent les possibles lignes rouges à ne pas encore dépasser…
Dès 1933, soit en secret, soit ouvertement,l’Allemagne nazie commença à violer le Traité de Versailles avec par exemple l’augmentation des effectifs de son armée qui passa à 300 000 hommes. Malgré une politique d’apaisement de la part de la France, de l’Angleterre et de la dictature mussolinienne, la communauté internationale assista incrédule en 1935 à une démonstration de force de l’armée allemande. Le IIIe Reich possédait désormais 2500 avions, et avec le retour de la conscription on allait voir l’effectif de l’armée allemande grimper aux environs de 600 000 soldats.
Afin de tenter de contrecarrer cette flagrante violation du Traité de Versailles, la France,l’Angleterre et encore une fois l’Italie se réunirent à Stresa du 11 au 15 avril 1935. Cette conférence qui avait pour but de former un front commun contre l’Allemagne se termina par des déclarations d’une pusillanimité confondante : le Président du conseil Pierre Étienne Flandrin (qui deviendra collaborateur sous Pétain) déclara :« Nous n’avons eu qu’un seul but à Stresa : défendre la paix .» Quant au Premier ministre anglais M. Macdonald, il énonça : «Nous devons garder la porte de la paix ouverte et, si elle doit être fermée, il ne faut pas que ce soit par nous »(Le Figaro, 5 avril 1935).
On connaît la suite: 1936, l’occupation de la Rhénanie, 1938 : l’Anchluss, les Accords de Munich, l’invasion de la région des Sudètes appartenant à la Tchécoslovaquie,le pogrom de la Nuit de Cristal. 1939 : invasion de la totalité de la Tchécoslovaquie puis attaque de la Pologne le 1er septembre 1939… À chaque fois (jusqu’à l’invasion de la Pologne bien évidement), les puissances européennes s’insurgeaient contre la politique belliciste du IIIe Reich puis laissaient faire Hitler au nom de «la recherche de la paix»…
Il nous apparaît qu’il en est de même avec l’Iran. Cet État continue de développer ses visées expansionnistes, de perpétrer ses actions terroristes et de produire des armes de plus en plus dangereuses en défiant ouvertement la communauté internationale (dont une partie soutient totalement Téhéran). Nous avons droit depuis le début des années 2000, de la part des États occidentaux, aux mêmes slogans vides du type « l’Iran ne doit pas obtenir la bombe atomique». Mais quand vient le moment d’attaquer tout le monde se défile… Et les Iraniens l’ont fort bien compris !
Cela rappelle encore un événement majeur des années 1930, lorsque le 8 mars 1936, après l’invasion et l’occupation totalement illégales de la Rhénanie par l’Allemagne (qui testait ici encore la réaction des Européens),le Conseil des ministres de la France indigné par cette violation des accords de Locarno (1925) donna des instructions à l’état-major des armées en vue d’une action militaire contre l’Allemagne, action qui avorta faute d’envie de se frotter à Berlin (dont l’armée n’aurait pourtant pas à cette période fait le poids contre la France et l’Angleterre coalisées! Et cela, même Hitler le savait!).
Tout comme l’Allemagne (même si le contexte est différent) l’Iran fait peur et les Ayatollahs et les Pasdarans savent bien qu’aucun pays occidental ne veut d’une guerre. Même le Président de la première puissance mondiale et grand ami d’Israël, Donald Trump, ne cesse de montrer une fébrilité qu’on ne lui connaissait pas quand il s’agit de répondre aux attaques de plus en plus audacieuses de Téhéran !
Le Président américain ne cesse de minimiser les actions terroristes iraniennes. Téhéran n’a pourtant pas hésité à attaquer des pétroliers appartenant au Japon et à la Norvège dans le Golfe d’Oman (18 juin dernier). Ces attaques succédaient à celles perpétrées le 12 mai 2019 contre des pétroliers mouillés dans le port de Fujairah dans les Émirats Arabes Unis. Il y eut aussi des attaques de roquettes lancées par des milices chiites contre des intérêts américains en Irak (n’ayant pas pour but de faire des victimes), puis la destruction au dessus des eaux internationales d’un drone de l’US Navy par un missile sol-air iranien le 20 juin. L’ Amérique se devait de répondre à cette attaque mais Donald Trump fit avorter au dernier moment des frappes qu’il avait pourtant ordonnées, quitte à passer pour un faible en osant même déclarer que l’attaque du drone US avait dû en fait être «accidentelle»…
Les Iraniens peuvent rigoler et Israël s’inquiéter de la volte-face de l’exécutif américain qui a encore une fois repoussé les limites de ce qui pourtant apparaissait comme une ligne rouge à ne pas dépasser !
Donald Trump a commencé sa campagne de réélection et sait fort bien que les américains ne veulent pas d’une nouvelle guerre qui serait d’autant plus impopulaire qu’elle aurait l’air de défendre les intérêts de l’État juif qui n’a plus vraiment la côte dans son opinion publique…Trump changera-t-il d’avis en comprenant que la crédibilité des États-Unis est en jeu ?
Israël qui peut s’attendre à une escalade de l’Iran ( protégé par son allié Russe) vers un conflit armé se retrouve donc une fois de plus seul face à son destin.
Jérusalem doit faire l’unique choix qui s’impose : frapper de façon préventive la République Islamique d’Iran en annonçant fort et clair que l’emploi de toutes les armes qui sont à sa disposition seront utilisées si l’État juif se fait pilonner par les missiles iraniens pouvant venir de Gaza, du Liban, de Syrie, d’Irak ou de Téhéran.
C’est eux ou nous…