En 2024, Israël connaît une baisse marquée de 42 % du nombre de nouveaux immigrants, un recul largement attribué à la guerre en cours et à la diminution des dossiers d’Aliyah ouverts. Selon les données, seuls 23 183 immigrants sont arrivés entre janvier et août 2024, contre 39 857 au cours de la même période en 2023. Cette chute importante a été au centre des discussions de la Commission de l’Aliyah, de l’Intégration et de la Diaspora de la Knesset, présidée par le député Oded Forer (Israël Beytenu), en lien avec les répercussions de l’Opération Épées de Fer sur l’immigration.
L’Agence juive a rapporté que 72 % des immigrants en 2024, soit 16 608 personnes, provenaient des pays de l’ex-Union soviétique, principalement de Russie, avec 14 514 arrivées, suivies de l’Ukraine et de la Biélorussie. Cependant, cela représente une baisse de 49 % par rapport à l’année précédente. À l’inverse, l’immigration depuis l’Europe occidentale a progressé, avec une augmentation de 50 % par rapport à l’année précédente, dont une hausse de 76 % pour la France.
Le député Avi Maoz, vice-ministre au cabinet du Premier ministre, a défendu les efforts du gouvernement, en évoquant la numérisation du processus d’immigration pour réduire les temps d’attente. Cependant, il a reconnu les difficultés bureaucratiques qui rendent irréaliste l’espoir de réduire les délais à moins de deux mois.
La guerre a également freiné les démarches d’immigration depuis les pays post-soviétiques, où les problèmes de sécurité ont conduit de nombreux candidats potentiels à repousser leurs projets. En conséquence, le nombre de dossiers d’Aliyah ouverts à l’échelle mondiale a diminué de 19 % par rapport à 2023, avec 30 763 dossiers enregistrés.
Malgré ces défis, Forer a insisté sur la nécessité de traiter équitablement les communautés juives du monde entier. Il a appelé à une action immédiate pour réduire les délais d’attente pour les approbations d’immigration, qui sont actuellement de trois mois à Moscou et de six mois à Saint-Pétersbourg. « Un Juif vivant à Saint-Pétersbourg n’est pas moins important qu’un Juif vivant à Paris », a-t-il affirmé, exhortant le gouvernement à réévaluer ses priorités et à apporter un soutien accru aux communautés juives désireuses de rejoindre Israël.
En somme, bien que l’immigration depuis l’Europe occidentale soit en hausse, la baisse générale des arrivées met en lumière les défis complexes auxquels Israël est confronté. Une réévaluation des politiques d’Aliyah, ainsi que des efforts pour faciliter et accélérer le processus d’intégration, sont nécessaires pour répondre aux besoins des immigrants et assurer un flux constant d’arrivées dans les années à venir.
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