Photo ancienne d’Abu Muhammad al-Masri
L’Iran nie qu’Israël ait tué le commandant en second d’Al-Qaïda sur son sol
L’élimination de Masri en août 2020, qui était considéré comme un successeur probable du dirigeant actuel d’al-Qaïda, Ayman al-Zawahri, a été maintenue sous le sceau du secret jusqu’à présent.
Il n’en demeure pas moins étrange que cet article du New York Times sorte maintenant, sur une publication située plutôt « à gauche » du spectre pro-démocrate : en effet, insister sur les liens directs entre l’Iran comme protecteur, et Al Qaïda, tout en rappelant l’efficacité de la coopération israélo-américaine, crée plutôt le malaise pour une future Administration qui prétend renouer le dialogue avec un régime ouvertement terroriste et soumettre Israël à de nouvelles pressions. Il s’agirait difficilement d’une « manœuvre » républicaine pour alimenter ce malaise et « saboter » les futures tentatives de Biden de courtiser à nouveau un Iran qui a dépassé 12 fois le niveau requis pour fabriquer une bombe nucléaire et continue d’entretenir les réseaux terroristes à travers la région et au-delà… Que ce cache t-il derrière ces « révélations »?
Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué qu’il n’y avait pas de « terroristes » d’Al-Qaïda sur le sol iranien [le fait est pourtant prouvé depuis avant le 11 septembre 2001 : voir commission d’enquête].
« De temps en temps, Washington et Tel Aviv tentent de lier l’Iran à de tels groupes en mentant et en divulguant de fausses informations aux médias afin d’éviter la responsabilité des activités criminelles de ce groupe et d’autres groupes terroristes dans la région », a déclaré le ministère, en se dédouanant par des rumeurs complotistes.
Selon le reportage du New York Times (par Adam Goldman, Eric Schmitt, Farnaz Fassihi et , Abdullah Ahmed Abdullah, commandant en second d’Al-Qaïda qui portait le nom de guerre d’Abu Muhammad al-Masri (l’Egyptien) a été abattu par deux hommes à moto dans les rues de Téhéran le 7 août. Le journal a cité des responsables du renseignement américain comme source. Abdullah a été accusé d’avoir aidé à organiser les attentats de 1998 contre deux ambassades américaines (Nairobi, Dar Es Salam) en Afrique.
La liquidation de Masri, qui était considéré comme un successeur probable du dirigeant actuel d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a été maintenue sous le sceau du secret jusqu’à présent, selon le journal.
On ne sait pas quel rôle, le cas échéant, les États-Unis ont joué dans le meurtre du mégaterroriste d’origine égyptienne, a déclaré le Times. Les autorités américaines suivaient Masri et d’autres agents d’Al-Qaïda en Iran depuis des années, a-t-il déclaré.
Al-Qaïda n’a pas annoncé sa mort, les responsables iraniens l’ont dissimulée et aucun gouvernement n’a publiquement revendiqué sa responsabilité, a déclaré le Times.
Un responsable américain, parlant à Reuters sous couvert d’anonymat, a refusé de confirmer les détails de l’histoire du Times ou de dire s’il y avait une implication américaine. Le Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
Masri, l’un des dirigeants fondateurs d’Al-Qaïda, a été tué avec sa fille, Miriam/Meriem, la veuve du fils de l’ancien chef d’Al-Qaïda, Hamza ben Laden, a rapporté le Times.