Après cinq ans à la tête de l’Autorité pour l’Eau en Israël, Alex Kushnir a déclaré hier être très satisfait de son mandat :
« Il y a encore quelques années, nous connaissions une véritable crise de l’eau en Israël. Cependant, aujourd’hui, un représentant de l’OCDE est venu apprendre de quelle manière nous avions réussi à gérer un marché si délicat. »
Et pour cause : Israël consomme annuellement 2,2 milliards de mètres cubes d’eau, répartis sur ses 8 millions d’habitants, 14 000 fermes et plus d’un millier de centres industriels. Les besoins en eau et le traitement des eaux usées pèsent près de 10 milliards de shekels par an.
Kushnir a rappelé qu’Israël avait été confrontée à de fortes sécheresses sur les cent dernières années. Toutefois, « grâce à une gestion appropriée du secteur de l’eau », le pays est maintenant « considéré comme l’un des leaders mondiaux, si ce n’est le leader mondial, dans la gestion de l’industrie de l’eau ».
Lors d’une entrevue avec Seth M. Siegel publiée en octobre dernier par Globes, l’entrepreneur américain, auteur de l’ouvrage « Let There Be Water: Israel’s Solution for a Water-Starved World », affirmait que notre pays avait été capable de transformer un petit désert en ce que les experts appellent aujourd’hui « la première puissance mondiale de l’eau ».
Seth Siegel estime qu’Israël bénéficie du système de gestion des ressources en eau le plus avancé et le plus perfectionné au monde. Le pays recycle en effet ses eaux, désalinise son eau de mer, utilise les eaux des crues, apprend à sa population les usages appropriés, rationalise son utilisation dans les domaines industriels et agricoles, et investit dans la détection des fuites.
Les économies sur la consommation sont elles aussi remarquables. La consommation moyenne par habitant est passée en quelques années de 102 à 87 mètres cubes annuels, une économie de 15 %. « Ces économies, rappelle Kushnir, permettent de limiter les besoins en eau désalinisée à la production annuelle des centrales ». C’est ainsi que sur les trois dernières années, les tarifs pour cette eau ont diminué de 18 %.
Ces prix « peuvent toujours être substantiellement réduits ». Selon le directeur de l’Autorité pour l’Eau, si les recettes étaient réinvesties dans le secteur de l’eau pour le rendre plus efficace, plutôt que d’être empochées par la Trésorerie, « les tarifs de l’eau pour la consommation domestique chuteraient encore de 14,5 % ».
Source : Israël Valley