Israël échoue dans sa tentative d’obtenir le soutien des États-Unis pour une action directe contre un Iran doté de l’arme nucléaire.
Les tirs de canons israéliens ont raté leur objectif cette semaine dans leur tentative très médiatisée d’obtenir de l’administration Biden un certain soutien pour une action militaire contre l’Iran en cas d’échec de la diplomatie. Après l’échec des pourparlers intensifs que le ministre de la Défense Benny Gantz et le directeur du Mossad David Barnea ont menés avec des responsables de la sécurité américains, le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid a rencontré le secrétaire d’État Antony Blinken le vendredi 10 décembre. Toute sorte d’allègement des sanctions, a-t-il soutenu, offrirait à l’Iran un financement supplémentaire pour ses opérations terroristes et le développement de ses missiles. Cela bouleverserait en un rien de temps les rapports de force dans la région.
Signifiant que son argumentation était aussi inefficace que les arguments avancés par ses collègues à leurs homologues américains, un Lapid réprimandé a seulement déclaré qu’il avait eu « une bonne conversation » avec le secrétaire d’État. Cela a clôturé une semaine assez infructueuse pour la campagne d’Israël en faveur d’une politique proactive contre l’Iran. La tactique employée par les officiels accueillant leurs visiteurs israéliens était d’écouter poliment ce qu’ils avaient à dire, mais de ne pas bouger d’un iota sur l’objectif primordial de l’administration de faire aboutir les négociations avec l’Iran.
Un démenti du Pentagone a fait suite à un rapport d’un responsable américain anonyme selon lequel les États-Unis et Israël étaient prêts pour un exercice aérien conjoint au-dessus de la mer Méditerranée. à la même distance que l’Iran, de pratiquer des frappes contre son infrastructure nucléaire. Le Pentagone a dit sèchement que les exercices militaires conjoints étaient réguliers.
Le secrétaire à la Défense Austin a déclaré à propos de sa rencontre avec Gantz que si la politique actuelle concernant l’Iran échouait, le président américain Joe Biden avait clairement indiqué « nous sommes prêts à nous tourner vers d’autres options ». Ces options n’étaient pas énoncées, et Gantz est donc reparti les mains vides après de grands espoirs pour sa mission.
Une note de déception filait dans le commentaire ultérieur du ministre de la Défense : « L’Iran construit sa puissance militaire dans l’ouest du pays pour attaquer les pays et les forces du Moyen-Orient en général et Israël en particulier. Nous sommes préparés à une telle tentative et ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger nos citoyens et nos biens. » En outre, Gantz a accusé la République islamique d’entraîner des alliés au fonctionnement de drones armés, affirmant qu’il avait informé ses hôtes américains de ces efforts jeudi.
La déclaration presque rituelle selon laquelle l’alliance avec les États-Unis était le fondement de la sécurité d’Israël était absente.
Le gouvernement Bennett, qui s’était cru supérieur à celui de Netanyahou qui utilisait selon eux les mauvaises manières, est confronté aux mêmes résultats avec l’administration américaine. N’est pas Béguin qui veut. Biden reste le digne successeur de Barak Obama, l’homme qui dit des mots à double sens, compris différemment par les uns et les autres, lesquels entendent ce qu’ils veulent entendre.
Donc cette affaire de l’Iran, est une histoire sans fin, de discussions stériles, durant lesquelles l’Iran continue de se renforcer, alors qu’Israël reste l’arme au pied.
JForum – Debka