Source : Radio Kol ‘Haï – Betsalel Kahn
Après la nouvelle – qui a choqué plus d’un – du fait que le rav Lau a été atteint par le virus, malgré les deux vaccins qu’il a déjà reçus, voici ce qu’il a déclaré au micro de Radio Kol ‘Haï, qui nous a transmis cet enregistrement, au vu des nombreux lecteurs français qui se sont intéressés à la nouvelle telle qu’elle a paru sur notre site et des réactions diverses qu’elle a entrainées.
- Comment le rav se sent-il ?
Bli ‘ain hara’, que D’ en soit béni, bien. Je n’ai pas de symptômes, je ne sens aucune douleur.
- Mais quand est-ce que vous avez pu être atteint par le virus ?
D’après les médecins, avant le second vaccin. Maintenant, dire par qui et quand de manière plus précise, nul n’est en mesure. La veille, Chabbath Chemoth, j’ai visité deux synagogues de Tel Aviv, et comme normalement, on croise des gens sans serrer des mains… Je comprends que l’infection du corona peut se faire dans l’air d’un endroit, sans plus.
Mais le fait que je me sente bien, malgré l’infection, est à mettre à mon avis au bénéfice du premier vaccin, qui aura déjà servi à amoindrir l’effet du virus sur ma personne. C’est ce que disent les spécialistes : il sert au moins à amoindrir les symptômes, on conserve le sens du goût aux choses, etc.
- Et la rabbanith ?
Elle a été atteinte un peu plus gravement que moi, mais elle aussi s’en remet, que D’ en soit loué. A présent, nous devons rester en quarantaine, et c’est tout. Mes amis, il faut faire extrêmement attention aux précautions qu’on nous demande de suivre ! Un virus aussi furtile que cela, qu’on ne voit pas et qu’on ne peut pas contrer, il n’y a d’autres solutions face à lui que de suivre les instructions…
- Qu’est-ce que le rav conclut de l’histoire de la dernière année, tellement marquée par le corona ?
D’abord qu’il faut se renforcer dans sa confiance en D’, « Qui guérit toute chair et fait des miracles » ! Alors très certainement Il fera en notre faveur des prodiges.
Le Choul’han ‘Aroukh précise que le droit qui est donné aux médecins est en fait une obligation, et leur obéïr s’inscrit dans notre devoir de foi en l’Eternel qu’Il peut nous guérir.
- En ces semaines où nous lisons les 10 plaies d’Egypte, comment ne pas effectuer un rapprochement entre celles-ci, et celle que nous vivons…
Mais celles d’Egypte se terminent en deux semaines… Dans la lecture de la Tora, nous avions la semaine dernière 7 plaies, et cette semaine 3… Que l’Eternel fasse que nous nous débarassions de notre plaie à nous, qui rappelle la peste d’Egypte, aussi rapidement !
- Cette dernière année n’a pas été évidente : la fermeture du marché, les quarantaines… Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour le rav durant cette période ?
L’isolement. Les synagogues fermées, ou au moins avec quelques personnes à l’intérieur, ou un peu plus à l’extérieur, l’impossible de voir des gens et le fait de n’avoir pas de contact avec eux – voici ce qui m’est difficile. Des gens comme moi qui vivent avec le public, quand une telle période période survient, cela rappelle l’expression de ‘Honi hama’aguel (Ta’anith 23b), « ou un compagnon d’étude, ou… ».
- Ce qui est finalement la raison pour laquelle le public orthodoxe souffre tellement…
Tout à fait, sans oublier le fait qu’il est composé de familles nombreuses, vivant dans des petits appartements, et qu’en plus sa vie est organisée autour de communautés, tout ceci fait qu’il est plus en danger que d’autres. S’ajoute à cela une certaine difficulté à accepter les précautions qui lui sont imposées, un masque, comme à Pourim ?!
- Qui ne se souvient pas des masques de voici 30 ans, lors de la Guerre du Golfe. Après, on en a rit…
Absolument, mais sur le moment, c’était indispensable.