L’ambassadeur d’Israël aux Nations Unies, Danny Danon, a exprimé de vives préoccupations quant à la modernisation et à l’expansion de l’arsenal militaire égyptien, remettant en question la justification de ces investissements en l’absence de menaces directes aux frontières du pays.
Lors d’une intervention sur la radio israélienne Kol Berama, Danon a souligné que l’Égypte dépense chaque année des centaines de millions de dollars pour acquérir des équipements militaires sophistiqués, notamment des sous-marins et des chars, sans qu’aucune menace extérieure ne semble justifier un tel renforcement. « Après l’attaque du Hamas le 7 octobre, nous devons tirer la sonnette d’alarme. Il est essentiel de surveiller de près l’Égypte et de nous préparer à tous les scénarios », a-t-il déclaré.
Une relation complexe entre Jérusalem et Le Caire
Si l’Égypte joue un rôle essentiel en tant que médiateur entre Israël et le Hamas, les récentes déclarations de Danon illustrent une défiance croissante entre les deux pays. Israël et l’Égypte ont certes signé un traité de paix en 1979, mais l’armement accru du Caire demeure sous surveillance attentive de Jérusalem.
Un soutien américain en question
Danon a également appelé à une réévaluation du rôle des États-Unis dans l’équipement de l’armée égyptienne. « Nous devons demander à Washington pourquoi l’Égypte a besoin de tout cet armement avancé », a-t-il affirmé. Ses propos marquent la première fois qu’un haut responsable israélien exprime publiquement des inquiétudes sur le renforcement militaire de l’Égypte.
Vers une surveillance accrue
Dans un contexte régional tendu et alors qu’Israël repense sa stratégie de défense suite à l’attaque du 7 octobre, les déclarations de Danon pourraient signaler un tournant dans les relations israélo-égyptiennes. À mesure que Le Caire poursuit son renforcement militaire, Jérusalem reste en alerte, prête à réagir à toute évolution stratégique dans la région.
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