Lors d’une soirée spéciale en l’honneur des 800 bénévoles de l’organisation Kesher Yehudi, Omer Shem Tov, récemment libéré de captivité à Gaza, a révélé comment il a réussi à faire le Kiddouch en captivité, chaque vendredi soir, grâce à une petite bouteille de jus de raisin qui ne se vidait jamais et ne s’abîmait pas.
JDN
Un témoignage émouvant sur la force de la foi
Omer Shem Tov, enlevé lors de Sim’hath Tora l’année dernière et libéré récemment dans le cadre d’un accord pour la libération des otages, a partagé avec émotion son expérience devant les 800 bénévoles réunies pour cet hommage spécial. Il a insisté sur son attachement au respect du Chabbath en captivité et a révélé le miracle étonnant qui l’a accompagné tout au long de cette période difficile.
Il a raconté :
« Pendant cinq mois, j’ai eu un demi-flacon de jus de raisin qui m’a servi pour le Kiddouch. La bouteille ne s’est jamais vidée, et le jus ne s’est jamais abîmé. Cela m’a rappelé le miracle de la fiole d’huile de Hanouka – un petit signe qui m’a prouvé à quel point D’ est bon et combien Il était avec moi. »
Le soutien des prières et la solidarité du peuple juif
Shem Tov a également évoqué les moments difficiles vécus en captivité et la force qu’il a puisée dans les prières du peuple juif :
« Pendant que j’étais là-bas, je ressentais chaque prière. Même dans les endroits les plus sombres, j’ai senti la lumière que vous m’avez envoyée. »
Il a ensuite tenu à remercier les membres de Kesher Yehudi :
« Merci à vous. Vous êtes désormais ma famille. Vous nous avez soutenus tout au long du chemin et avez fait de ma famille une partie de vous. Merci infiniment. »
Une mère reconnaissante et un message d’unité
Sa mère, Sheli Shem Tov, émue aux larmes, a récité la bénédiction Chéhe’heyanou, exprimant sa gratitude d’avoir atteint ce moment tant attendu. Elle a partagé l’épreuve personnelle qu’elle a traversée au cours des 15 derniers mois, la période la plus difficile de sa vie.
« Cette année, j’ai vécu la plus grande épreuve de ma vie : ramener ma famille à la maison. Et je veux dire que je n’aurais pas pu y arriver seule. »
Elle a chaleureusement remercié Kesher Yehudi, qui est devenu une partie essentielle de sa vie, ainsi que Tsili Schneider, la directrice de l’organisation, saluant son engagement bien avant le 7 octobre à renforcer la solidarité juive :
« Elle a su créer un pont entre le monde orthodoxe et le monde laïc, et c’est tellement important, surtout aujourd’hui. »
Elle a également adressé des mots touchants à Margalit Peretz, responsable du projet des otages chez Kesher Yehudi, pour son soutien indéfectible :
« Tu as été là tout au long du chemin. Tu as écouté, aidé, et tu es devenue mon amie proche. Je t’aime et t’apprécie tellement. »
Elle a ensuite souligné l’importance de l’union entre les femmes orthodoxes et laïques :
« Faire tomber les barrières et construire des ponts d’unité est essentiel. Grâce au premier Chabbath que j’ai passé avec Kesher Yehudi, j’ai décidé d’observer le Chabbath. J’ai appris de mes amies des choses qui m’ont aidée à renforcer ma foi. Je dis toujours : ce n’est pas seulement moi qui ai gardé le Chabbath – c’est le Chabbath qui m’a protégée. »
Un appel à la prière pour les otages encore captifs
L’événement a culminé avec l’intervention émouvante de Tsili Schneider, présidente de Kesher Yehudi, qui a souligné le lien profond tissé entre les familles des otages et leur organisation. Shira Sigal, fille d’Aviva et Keith Sigal, libérés de Gaza, a partagé des témoignages poignants sur ce que ses parents ont vécu dans les tunnels du Hamas et sur leur renforcement spirituel inattendu.
Galit, mère de Segev, encore en captivité, a pris la parole pour appeler à la prière pour son fils et tous les otages. Ensemble, les participantes ont récité un chapitre de Tehilim et chanté A’hénou Kol Beit Israël, énumérant les noms des otages encore détenus.
Cet événement fort en émotion a une fois de plus montré la puissance de l’unité et de la foi en des temps de grande épreuve.