Le parlement britannique a voté en première lecture une proposition de loi visant à réduire significativement l’aide de Londres à l’Autorité Palestinienne en raison de l’incitation dans les programmes scolaires. L’initiative revient à deux députées travaillistes pro-israéliennes de la Chambres de communes, Joan Ryan et Dame Louise Hellman, toutes deux dirigeantes du groupe “Labour Friends of Israel”.
Le texte de loi prévoit la suppression de dizaines de millions de livres sterling par an consacrés au système éducatif de l’Autorité Palestinienne si cette dernière ne s’aligne pas sur les standards de l’Unesco concernant l’éducation.
Ces deux députés se sont notamment basées sur un rapport publié par l’institut IMPACT-se (Institute for Peace and Cultural Tolerance in School Education), rapport rédigé par le Dr. Eldad J.Pardo de l’Université hébraïque de Jérusalem, sur les nouveaux ouvrages scolaires utilisés dans les écoles de l’AP pour l’année 2018/2019.
Les deux députées avaient d’abord ce rapport au ministre Alistair Burt, chargé des Affaires du Proche-Orient et d’Afrique du Nord, et entre autre, de l’aide financière à l’Autorité Palestinienne. Mais celui-ci n’avait pas donné suite. Elles ont donc élaboré un texte de loi qui oblige le parlement et le gouvernement à se prononcer. Cette initiative leur a d’ailleurs valu des critiques virulentes au sein de leur propre parti.
Ces deux courageuses femmes espèrent désormais que le processus législatif sera achevé d’ici la fin du mois de mars. Le texte de loi notamment l’obligation pour le gouvernement britannique de publier chaque année un rapport concernant le contenu des ouvrages scolaires employés dans les écoles sous contrôle de l’Autorité Palestinienne et voir s’ils respectent les standards internationaux.
Dame Louise Hellman a déclaré: “Dans ces ouvrages scolaires il n’apparaît aucune aspiration à la paix avec Israël, il n’y a aucune référence aux accords déjà signés, les enfants apprennent dès l’âge de cinq ans qu’ils devront être des ‘shahids’ et que le jihad est la valeur la plus importante dans la vie”. De son côté, le directeur-général d’IMPACT-se, Marcus Scheff souligne qu’il n’y a rien dans ces rapports successifs fournis par cet observatoire qui ne soit ignoré par le gouvernement britannique, y compris les nombreux thèmes ouvertement antisémites. Il a également indiqué qu’une initiative similaire est en cours au Congrès américain ainsi qu’au parlement européen.
A la limite entre utopie et naïveté, Dame Louise Hellman a déclaré au journal Israël Hayom: “Il faut faire pression sur l’Autorité Palestinienne pour qu’elle cesse l’incitation à la haine dans ses écoles. Nous sommes en faveur de l’éducation, mais pas pour l’incitation. Comme il s’agit d’une proposition de loi personnelle il sera difficile de la pousser pour qu’elle arrive à son achèvement mais je pense que le fait même qu’elle provoque un débat obligera le gouvernement à se prononcer, à agir et changer sa politique”. Et quant aux attaques dont elle est l’objet au sein de son parti: “Je parle contre l’antisémitisme, je dénonce les prises de position de la direction de mon parti et je continuerai à le faire. Mais d’un autre côté je suis très soutenu par le groupe d’amitié avec Israël au sein du Labour”.
Il faut souligner avec satisfaction cette initiative venant de représentantes d’un Parti travailliste européen, chose rare aujourd’hui, même de la part d’élus juifs.
Source Lphinfo.com