Le monde regarde avec étonnement le débat dramatique sans précédent à la Haute Cour au cours duquel les juges discutent d’une loi fondamentale et envisagent de l’invalider, pour la première fois. • « La démocratie israélienne est à la croisée des chemins, la cour discute d’une loi qui limite ses pouvoirs. »
JDN – Itamar ben Kalifa
Le monde regarde avec étonnement le débat dramatique qui se déroule à la Haute Cour, un débat sans précédent au cours duquel les juges discutent d’une loi fondamentale et envisagent de l’invalider, à la place du gouvernement de l’État d’Israël. – Reuters, AP, BBC, New York Times, Wall Street Journal, CNN et bien d’autres couvrent le débat en détail tout en soulignant qu’il s’agit d’un débat historique et sans précédent.
Le site Internet de l’agence de presse Reuters indique que « Aujourd’hui, la Cour suprême d’Israël a commencé, au cours d’une session historique, à entendre les arguments contre la proposition du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahou de réduire l’autorité de la Cour, ce qui a déclenché une controverse, en une crise qui a divisé la nation », déclare-t-il.
Le titre du réseau CNN est que « la démocratie israélienne est à la croisée des chemins, alors que la Cour suprême discute d’une loi qui limite ses pouvoirs ». L’article affirme que l’audience du tribunal pourrait entraîner un conflit entre le système juridique israélien et le gouvernement – sur fond de mois de protestations de gauche contre la réforme juridique. Il a également été écrit que la question se pose de savoir si le gouvernement Netanyahou se conformera à la décision de la Haute Cour.
Le professeur Yaniv Roznai, un opposant évident à la réforme juridique, est cité dans le Wall Street Journal : « Il s’agit probablement du débat le plus important jamais organisé. » Le rapport souligne que le débat pourrait constituer un précédent et historique dans la mesure où, pour la première fois, le tribunal décidera d’invalider une loi fondamentale.
L’agence de presse AP a déclaré : « Aujourd’hui, la Cour suprême d’Israël a ouvert la première audience examinant la réforme juridique controversée du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahou. Il s’agit d’approfondir le conflit que le gouvernement d’extrême droite a créé et divisé la nation, en la plaçant sur le devant de la scène au bord d’une crise constitutionnelle. »
Le New York Times affirme que « le débat pourrait être l’un des plus significatifs de l’histoire d’Israël. Les citoyens israéliens de tous bords politiques affirment que l’avenir du pays et son caractère dépendent de l’issue du débat d’aujourd’hui. » Le gouvernement de Benjamin Netanyahou considère la Cour comme un obstacle à la réalisation d’une vision d’une société plus conservatrice et nationaliste.
« Historiquement, le tribunal a servi à contrôler l’influence religieuse sur la vie publique, certaines activités israéliennes en Cisjordanie occupée et diverses décisions favorisant les Juifs par rapport aux Arabes. L’opposition considère le tribunal comme un garant de la préservation d’Israël comme laïc, protecteur des minorités et protecteur contre l’autoritarisme », dit-il.