‘Hamas et ‘Hezbollah de France…

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HAMAS ET HEZBOLLAH DE FRANCE, PAR ALBERT NACCACHE

LECTURES DE JEAN-PIERRE ALLALI – HAMAS ET HEZBOLLAH DE FRANCE, PAR ALBERT NACCACHE

C’est véritablement un travail monumental que vient de réaliser Albert Naccache. Un travail qui a visiblement nécessité des centaines  d’heures de lecture, notamment des médias communistes, d’extrême gauche et arabo-musulmans, une investigation poussée de toutes sortes de sites et de médias parfois confidentiels. Cela lui permet de jeter un regard lucide sur les mouvances islamo-terroristes qui n’ont qu’un but en tête : l’élimination d’Israël et son remplacement par une Palestine musulmane aussi idéalisée qu’irréaliste.

Avec humour et en préambule, l’auteur considère qu’on pourrait représenter les deux tomes de son ouvrage de manière imagée sur l’air des lampions de nos « manifs ».

Tome 1 : « Israël, t’es foutu, les Arabes sont dans la rue »

Tome 2 : France, t’es foutue, les islamistes sont dans la rue » (française).

Plus sérieusement, le Hamas, « Mouvement de la résistance islamique » et le Hezbollah, « Parti de D’ », ont été créés dans les années 80, pour combattre l’État d’Israël.

Pour ce qui est du Hamas, treize groupes armés palestiniens basés à Gaza, les « factions » l’accompagnent. Parmi eux le Jihad islamique et le Front populaire de libération de la Palestine.

Le Hamas, fondé par Ahmed Yassine, se veut une branche des Frères Musulmans égyptiens. Le Jihad islamique a été formé à Gaza par Fathi Shiqaqi. Marxiste-léniniste, le FPLP a été créé par Georges Habache et Ahmed Jibril. On voit, au fil des pages, que, malgré l’apparence de quelques modifications théoriques, l’objectif de ces organisations reste le même : la disparition d’Israël sur fond d’antisémitisme congénital.

Des développements intéressants sont consacrés aux diverses manifestations organisées en France par les mouvements pro-palestiniens, avec le soutien du NPA, du PIR (Parti des Indigènes de la République) ou encore du MRAP. Des manifestations souvent rapportées de manière biaisée par des agences comme l’AFP.

L’auteur s’intéresse également à l’évolution, au fil des ans, d’intellectuels de certains pays arabes : Égypte, Liban, Koweït et même de Palestinien qui ont fini par être exaspérés par le Hamas.

La question de la construction itérative de tunnels est aussi traitée et l’auteur rappelle, par ailleurs, que depuis le 30 mars 2018, le Hamas a mis sur pied des « marches du retour ».

Plusieurs discours du leader du Hamas sont proposés in-extenso avec, toujours, la même rengaine : les Arabes gagneront parce qu’ils aiment la mort et les Juifs perdront parce qu’ils aiment la vie. À vomir !

Après avoir décortiqué les structures du Hamas, Alfred Naccache se penche sur le Hezbollah, le « Hezb » de Hassan Nasrallah, véritable bras armé de l’Iran et des pasdarans, l’organisation terroriste la plus riche au monde avec 1,1 milliards de dollars de revenus annuels. Une organisation qui compte, c’est invraisemblable, de nombreux soutiens en France, plus particulièrement dans le monde journalistique. La liste des articles critiquant Israël et les Juifs est impressionnante. Le CRIF est d’ailleurs une cible privilégiée de nombreux commentateurs qui frisent parfois le ridicule tels Mustafa Kastit et Nabil Ennasri qui titrent un article : « Le boycott des dattes israéliennes pendant le Ramadan : une démarche éthique et un devoir religieux » !

Toutes les facettes de la sphère anti-israélienne sont examinées par l’auteur. Ainsi en est-il du BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions). Pour Albert Naccache, aucun doute : « Il ressort clairement des nombreuses déclarations des idéologues du mouvement BDS, que le but du BDS est la destruction de l’État d’Israël ». Cela n’empêcha pas, en février 2018, un illuminé norvégien, Bjornar Moxnes, leader du Parti rouge, membre du parlement de son pays, de nominer le BDS au Prix Nobel de la Paix. Une bêtise qui n’a d’égale que celle de l’Unesco, niant les liens du judaïsme avec le mont du Temple. Ou celle du parlement belge, qui, le 12 juin 2016, choisit de proposer le terroriste Marwan Barghouti, pour le prix Nobel de la Paix ! En fait, quand il s’agit de critiquer Israël, on est surpris de voir des dirigeants musulmans dits « modérés », rejoindre la meute des loups hurleurs. Ainsi, après la visite, le 28 septembre 2000, d’Ariel Sharon sur le Mont du Temple, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, s’enflamme : « La profanation de la Mosquée Al-Aqsa à Jérusalem est une violation des règles de l’éthique et du caractère sacré de tout lieu de culte ».

Autre décision clownesque, celle du maire de Gennevilliers, Patrice Leclerc, qui, le 20 janvier 2018, émet un arrêté municipal reconnaissant l’État de Palestine. Une mairie qui se prend pour un État. D’ailleurs, le 1er mars suivant, le préfet des Hauts-de-Seine fera en sorte que ce décret soit annulé.

Un thème intéressant abordé par l’auteur, est celui du système Pallywood, fabrication d’ événements bidons, spécialité de la famille Tamimi : le père, Bassem, la mère, Nariman et la fille, Ahed, l’icône blonde à l’impertinence débridée.

Le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem est un autre sujet d’excitation arabe. Comme on le sait, depuis, d’autres pays ont décidé l’installation de leur représentation diplomatique dans la capitale d’Israël.

Le deuxième tome de l’ouvrage, tout aussi dense et intéressant que le premier, est consacré, pour une bonne part, à l’islam de France et à son développement qui touche toutes les sphères de l’activité.

En préambule, l’auteur reprend des propos de Michèle Tribalat (Ined), qui, en 2013, dans « Assimilation : la fin du modèle français », évoquait la désintégration de la société française, la défaillance des élites, l’abattement des classes populaires et la résistance de l’islam. Un islam qui est désormais au cœur des débats dans notre société : introduction de normes halals dans l’alimentation, de la mozzarella au Toblerone, tourisme et vêtements halals, prières au sein des entreprises, librairies et éditions islamiques, sites d’information tels oumma.com, exigences de tous ordres dans les hôpitaux et dans les enceintes sportives, propagande dans les prisons, finances et banques islamiques, assurances « takaful », partis politiques musulmans… Sans oublier la croissance exponentielle des conversions.

Autre sujet abordé dans ce second volume : « Les islamistes et leurs compagnons de route », une galerie de portraits d’islamistes connus et moins connus, souvent liés au PIR, Parti des Indigènes de la République, aux Frères Musulmans ou encore au CCIF (Collectif Contre l’Islamophobie en France). Enfin, la troisième partie traite de la question du terrorisme islamiste. On trouve notamment, dans ce chapitre, une liste aussi édifiante que terrifiante des principaux attentats commis ces dernières années avec ce préambule : « Les terroristes islamistes tuent des Juifs, des soldats, des policiers, des journalistes, des Chrétiens, des jeunes, des femmes, des civils, des citoyens dont certains sont musulmans. Les principaux actes terroristes en France ou liés à la France, en Europe et en Algérie, sont commis par des terroristes musulmans au nom de l’islam avec les mots de l’islam ».

Ces attentats vont de l’affaire Ilan Halimi (janvier 2006) à l’attentat du marché de Noël à Strasbourg (11 décembre 2018) en passant par les tueries de Mohamed Merah (mars 2012), le musée juif de Bruxelles ( 24 mai 2014), Charlie-Hebdo (7 janvier 2015), l’Hypercacher (9 janvier 2015), le carnage au camion-bélier de Nice (14 juillet 2016), la défenestration de Sarah Halimi (4 avril 2017) et l’assassinat de Mireille Knoll (23 mars 2018). Une litanie macabre qui s’achève par ces mots lugubres qui font froid dans le dos : « à suivre… »

En conclusion de cette importante étude d’un millier de pages, Albert Naccache s’interroge : « La France coupée en deux ira-t-elle vers la guerre civile, vers une islamisation à la Houellebecq ou vers une intégration des musulmans ? Je pense qu’aujourd’hui rien n’est joué. »

En résumé et pour revenir à l’impact de l’islamisme et du terrorisme sur le Proche-Orient : quel avenir pour Israël dans cet environnement véritablement hostile ? Un petit pays, tant par la taille que par la population. Un petit peuple qui a réussi l’exploit, après des millénaires d’errance, à retrouver sa terre ancestrale pour y rebâtir un État. Un petit pays, donc, mais dont l’armée, Tsahal, est l’une des plus fortes du monde, un pays à la pointe de la technologie, capable d’envoyer un engin spatial sur la lune, un pays où il fait bon vivre et où, malgré les difficultés, la population est l’une des plus heureuses de la planète.

Alors, est-ce la jalousie ou la bêtise qui domine chez les ennemis bornés de l’État des Juifs ?

Parions que le Hamas, le Hezbollah et tous les empêcheurs de tourner en rond auront disparu quand l’État d’Israël, renforcé par une forte alya, poursuivra sa route vers la liberté, la démocratie et le bonheur. Nos sages parlent de quatre cataclysmes qui ont préfiguré les quatre exils du peuple juif : Babylone, la Perse, la Grèce et Rome. Il n’y en aura pas de cinquième. Am Israël Haï avec Jérusalem comme capitale éternelle.

Jean-Pierre Allali

* Éditions Les Unpertinents. 2 Tomes. Tome 1. Décembre 2018. 384 pages. 24 €. Tome 2. Mars 2019. 480 pages. 24 €.

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