Les élections législatives anticipées en Grèce ont vu la nette victoire du parti Nouvelle Démocratie mené par Kyriakos Mitsotakis, qui va devenir Premier ministre à la place d’Alexis Tsipras. Ce dernier avait tenté un pari très risqué après les déconvenues de son parti Syriza aux élections européennes et municipales, en provoquant des législatives anticipées et espérant que la vague de mécontentement se sera calmée. Avec 40% des voix et 158 sièges, le parti de Kyriakos Mitsotakis obtient même la majorité absolue au Parlement.
Sur le plan des relations israélo-grecques la victoire de Mitsotakis annonce la poursuite et même le renforcement de l’amitié et de la coopération entre les deux pays. De manière curieuse, l’arrivée au pouvoir en 2015 d’Alexis Tsipras, issu de la gauche radicale, avait provoqué des craintes à Jérusalem, où l’on accorde une grande importance à l’axe stratégique Israël-Chypre-Grèce. Mais, ô surprise, les excellentes relations personnelles entre Binyamin Netanyahou et Alexis Tsipras prirent rapidement le dessus sur les différences idéologiques, et les diverses coopérations entre Israël et la Grèce connurent un développement significatif durant le mandat de Tsipras.
Le nouveau Premier ministre est considéré comme un grand ami d’Israël. Il était dans le pays il y a un an, avait été reçu par le Premier ministre Binyamin Netanyahou et avait prononcé un discours qualifié de « très sioniste ». Il s’était engagé à renforcer encore les relations entre Israël et la Grèce le jour où il serait au pouvoir. Son père, Konstantínos Mitsotákis, Premier ministre grec de 1990 à 1993, avait déjà rehaussé les relations diplomatiques entre les deux pays, du niveau de consulat à celui d’ambassade, la Grèce ayant été le dernier pays européen à établir des relations diplomatiques avec Israël.
L’ancien ambassadeur d’Israël en Grèce Arié Mekel a commenté cette victoire : « On peut aisément supposer que les bonnes relations israélo-grecques vont se poursuivre et même connaître un nouvel élan sur tous les plans, avec un accent sur les aspects sécuritaires et économiques. Les dirigeants grecs de l’ère actuelle ne sont plus redevables aux pays arabes comme avant et ils ont constaté qu’Israël est un allié fiable et solide, plus que les Arabes et même plus que l’Union européenne ».
Source lphinfo.com