Un drone, piégé infiltré en territoire israélien depuis la bande de Gaza, a largué samedi matin ” un engin explosif” sur le parcours d’une patrouille de Tsahal avant de retourner vers le territoire palestinien selon un communiqué de l’armée israélienne. Un véhicule militaire a légèrement été endommagé, mais aucun blessé n’a été signalé. L’incident d’un genre nouveau est considéré comme grave. Vendredi après-midi, deux Palestiniens ont succombé à leurs blessures après des affrontements avec Tsahal à la barrière de sécurité qui sépare Israël de la bande de Gaza a indiqué le ministère gazaoui de la Santé.
L’armée a affirmé de son côté que “6.200 émeutiers et manifestants s’étaient rassemblés en différents points de la frontière, lançant des bombes incendiaires et des engins explosifs. Enfin après le tir de cinq roquettes depuis le territoire palestinien sur Israël vendredi soir, Tsahal a riposté et frappé des positions militaires du groupe Hamas. Les moyens utilisés par les groupes terroristes qui s’abritent derrière des boucliers humains sont en évolution constante, le Hamas est passé des ballons incendiaires ou explosifs aux drones capables de déposer des charges avec précision.
Israël au stade actuel se voit contraint de se contenter de gérer le conflit dans la bande de Gaza en l’absence d’une politique cohérente sur le long terme. Les obstacles sont nombreux, il n’existe pas de véritable projet politique gouvernemental qui décréterait de remplacer la direction terroriste à Gaza solidement ancrée et soutenue en armement et en financement par l’Iran.
Gaza est devenu un laboratoire de l’agression contre Israël au service de l’Iran. Le Hamas animé par ses propres objectifs de destruction d’Israël, nourri par un fanatisme islamique et l’aide abondante iranienne en armement et en financement s’applique à constituer un front permanent contre Israël à partir du sud. Une pression constante exercée à travers des tentatives d’incursions de terroristes, des attentats en Cisjordanie dans la proximité des habitations juives à l’aide de cellules dormantes ou encore l’utilisation d’un arsenal de roquettes et missiles à disposition dont se servent le Hamas et le Djihad islamique pour tester la capacité de réponse d’Israël. Tous ces éléments constituent le fer de lance de la stratégie terroriste à laquelle Israël n’a pu apporter une réponse dissuasive incontestable jusqu’à présent. Le Premier ministre, ministre de la Défense Benjamin Netanyahou a du se contenter de gérer quasiment au jour le jour une situation complexe et explosive. La permanence de ce contexte ”volcanique” coûte très cher économiquement à Israël qui développe et utilise des moyens très onéreux pour assurer sa sécurité. C’est bien une des motivations de l’Iran qui entretient cette guerre larvée avec la précaution de la maintenir dans certaines proportions afin de ne pas déclencher une opération radicale d’Israël. Jérusalem se trouve en conséquence, contraint à un bégaiement sécuritaire qui consiste en des mesures de rétorsion mesurées. Gaza qui demeure dans les faits dépendant d’Israël dans un certain nombre de domaines engage l’armée à agir sur des leviers ponctuels à l’efficacité très limitée pour ne pas dire inopérants. Ainsi Israël à chaque poussée de violence gazaoui sur sa frontière tente de calmer le jeu par la fermeture d’un point de passage des marchandises à destination de l’enclave palestinienne ou décrète la réduction de l’approvisionnement en carburant pour l’électricité. D’autres sanctions très vite levées s’ajoutent avec peu d’effet. C’est la population de Gaza la plus fragile socialement qui paye le prix de ses mesures. La corruption régnante et les poches pleines des dirigeants du Hamas permettent à tout un réseau de dirigeants, aux forces armées et aux milices à Gaza, d’échapper aux conséquences de ces mesures.
Israël à court de solutions consent même à enrichir le Hamas en autorisant la distribution de millions de dollars pour contenir une précarité sociale de la population. Il est d’ailleurs difficile d’évaluer ce qui rentre auparavant dans les poches du Hamas et renforce son potentiel terroriste. Ce front actif de Gaza face à Israël maintient à son gré, en otage, tout le sud du pays, soumis à chaque instant aux tirs possibles de roquettes et missiles. C’est un élément précieux de la stratégie d’encerclement de l’Iran qui installe des bases en Syrie, au Liban entre les mains du Hezbollah et à la frontière entre la Syrie et l’Irak. Des installations révélées par les services de renseignement israéliens qui dévoilent les tentatives iraniennes d’équiper ces bases de missiles et roquettes de précision