Gaza : la menace persiste

19 mars 2025

Les tensions restent vives dans le sud d’Israël, où les services de sécurité multiplient les mises en garde face à une recrudescence des activités hostiles du Hamas. D’après les informations relayées par la chaîne N12, les autorités israéliennes redoutent une nouvelle offensive d’envergure menée à partir de la bande de Gaza.

Un signal d’alerte a été lancé en début de semaine, poussant le cabinet de sécurité israélien à convoquer une réunion d’urgence. Plusieurs indicateurs, relevés ces dernières semaines, laissent entrevoir une montée en puissance des actions menées par les cellules terroristes du Hamas contre les forces israéliennes déployées dans la région.

Le ministre de la Défense, Israël Katz, a réagi fermement lors d’un échange avec le Forum Otef Israël, un groupe rassemblant principalement des habitants vivant à proximité de la frontière gazaouie. Il y a exprimé sans détour ses préoccupations : « Le Hamas se prépare sans relâche à une nouvelle incursion sur notre territoire, semblable à celle du 7 octobre », a-t-il averti. Et d’ajouter : « Nous devons agir sans ambiguïté, frapper fort et finir le travail, tant sur le plan offensif que défensif. »

Une intensification des activités du Hamas est effectivement observée. Les forces de sécurité israéliennes constatent une augmentation inquiétante des tentatives d’attaques ciblant les soldats postés à Gaza. Ces actions, souvent déguisées sous couvert de cessez-le-feu, consistent notamment en la pose d’engins explosifs à proximité des troupes israéliennes.

En parallèle, le Hamas tente de discréditer ces accusations. Dans un communiqué publié mardi, l’organisation nie tout projet d’offensive, dénonçant ce qu’elle qualifie de « faux prétextes utilisés par l’occupation pour reprendre les combats et intensifier sa campagne militaire ». Une ligne de défense classique, qui vise à détourner l’attention de ses véritables intentions.

Les autorités israéliennes, quant à elles, réfutent tout lien entre les frappes récentes sur Gaza et une attaque imminente. Elles rappellent que les opérations en cours visent avant tout à répondre au refus du Hamas de libérer les otages encore retenus et à son immobilisme dans les pourparlers. Pour Israël, la menace est bien réelle, et l’inaction serait une erreur stratégique.

La situation sécuritaire a également suscité des remous sur la scène politique israélienne. Le député Gadi Eisenkot, accompagné d’autres membres de la commission des Affaires étrangères et de la Défense issus de l’opposition, a adressé une lettre au président de la commission, Yuli Edelstein. Ils y demandent une réunion en urgence avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre Katz, afin d’évaluer les résultats de la guerre actuelle et ses impacts sur la sécurité nationale. Eisenkot a souligné que le Hamas compte désormais plus de 25 000 combattants armés, et que le Jihad islamique en aligne plus de 5.000.

Un autre élément préoccupant est la dynamique de recrutement du Hamas sur le terrain. Selon plusieurs sources concordantes, l’organisation renforce ses effectifs en formant de nouvelles recrues. En janvier, certaines estimations indiquaient déjà une augmentation d’environ 12 000 hommes. Le groupe islamiste multiplie donc ses efforts pour reconstituer ses capacités opérationnelles, malgré les pressions militaires israéliennes.

Cette réalité oblige Israël à rester vigilant et déterminé. La menace ne faiblit pas, bien au contraire. Dans un contexte régional instable, l’État hébreu n’a d’autre choix que de maintenir une posture ferme pour garantir la sécurité de ses citoyens.

Face à une organisation terroriste déterminée à perpétuer le cycle de violence, Israël doit continuer à défendre ses frontières avec fermeté et lucidité. La prévention d’une nouvelle attaque majeure repose sur une réponse proportionnée mais résolue, tant sur le plan militaire que diplomatique. La sécurité d’Israël ne peut être compromise, et son droit légitime à l’autodéfense reste une priorité absolue.

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