La France est proche d’une explosion islamique

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En 1961, quand il était clair que la France n’avait aucune chance de gagner la guerre en Algérie, les idées sur les partitions de ce pays nord-africain ont prospéré. Celle qui était sérieusement envisagée suggérait de créer une réserve pour les blancs et les harkis autour de la ville d’Oran, alors qu’Alger aurait été, comme Berlin, une ville divisée en deux.

Le général de Gaulle finit par rejeter le plan élaboré par Alain Peyrefitte. Mais cela s’est produit ailleurs. La Grèce et la Turquie ont échangé leurs populations en 1922 pour mettre un terme à une guerre qui a duré 100 ans, et, par conséquent, la guerre à Chypre a pris fin. Le Soudan a fermé le livre de la guerre civile en accordant l’indépendance au sud du pays. La même chose s’est produite en Irlande du Nord.

La « guerre pour la France » n’en est qu’à ses débuts. De nombreuses attaques islamistes meurtrières ont eu lieu et de vastes territoires sont déjà hors du contrôle de la République française laïque. Même si le conflit n’en est qu’à ses balbutiements, la notion de « partition » ou de sécession progresse dans l’opinion publique. C’est pourquoi dans le mensuel Causeur un long article est venu soutenir l’idée d’une division de la France.

« Tout le monde se rend compte qu’un deuxième peuple s’est formé en France, une branche qui veut définir sa vie sur des valeurs religieuses et s’oppose fondamentalement au consensus libéral sur lequel notre pays a été fondé, » écrit Christian de Moliner. « Mais une nation repose toujours sur un pacte fondamental, un minimum de lois que tous approuvent. Ce n’est plus le cas. »

Alors que le France n’est pas encore en guerre ouverte, les fidèles du prophète sont déjà regroupés dans des zones régies par des règles spéciales (voile obligatoire, antisémitisme, vie conjugale réglée selon les principes coraniques). « De peur de paraître islamophobes et pour satisfaire cette frange naissante de musulmans, les gouvernements français sont prêts à accepter la diffusion de pratiques radicales à travers le pays : le voile à l’école et au travail, l’obligation de viande halal dans toutes les cantines. »

Il n’y aura pas d’adhésion de l’ensemble du pays à l’islam comme dans la Soumission de Michel Houellebecq, mais simplement une situation où une minorité religieuse impose ses règles sur une grande partie de la population. « L’expulsion des extrémistes, élégamment appelée « remigration », est impossible si nous gardons un cadre démocratique. Déporter les descendants d’immigrants serait brutal et intolérable. Une séparation totale, territoriale et politique est impossible. Aucune nation viable ne peut être formée de multiples ghettos musulmans qui n’ont aucune unité géographique. La seule solution qui me semble correspondre aux différentes tendances de la société actuelle serait un territoire, un gouvernement, mais deux peuples : les français avec les lois habituelles et les musulmans avec un statut coranique. Un conseil d’ulémas fixera la loi religieuse, mais l’autonomie s’arrêtera là. Il est évidement hors de question qu’un gouvernement embryonnaire s’installe en France. L’idée apporterait la paix en France, briserait les excès de l’islam et préserverait un cadre démocratique pour 95% de la population. »

La proposition pratique de De Moliner est clairement utopique, mais le fait même qu’en France, écrivains et journalistes essaient d’imaginer de telles solutions à l’état actuel du pays vous donne une idée de ce qui se passe à Paris. Ils sont en panique. Les extrémistes musulmans et les bandits ont pris le contrôle de nombreuses zones françaises interdites, les Juifs quittent leurs quartiers historiques pour se regrouper dans des zones plus sûres, le magazine Charlie Hebdo subit une nouvelle vague de menaces de mort, Emmanuel Macron revient d’un voyage à Abu Dhabi et Ryad où il a fait l’éloge de l’islam, et des combattants français retournent dans leur pays d’origine âpres la défaite de Daesh en Syrie et en Irak.

Tout revient maintenant en place. Prêt pour une future explosion islamiste.

(Texte d’opinion de Giulio Meotti, journaliste et écrivain italien)

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