Ce jour-là, les joueurs du club de Jean-Michel Aulas étaient à Bourgoin-Jallieu, pour affronter lors d’un match amical l’équipe suisse du Servette de Genève.
En marge de ce duel perdu par les joueurs de Sylvinho (2-1), une photo impossible à dater, montrant des ultras lyonnais effectuant un salut nazi, a été publiée sur les réseaux sociaux. Sur le cliché, nauséabond, on y voit une dizaine d’individus brandir presque tous leurs bras, sans équivoque. Le petit groupe, au pied d’un immeuble, pose fièrement avec une banderole « Lyon Casual ». D’après certains docteurs en sociologie, comme Cécile Collinet l’explique dans un article, le « casual » est un mode de vie adopté par certains supporters radicaux. Selon elle, les « casuals » utilisent le football pour affirmer une virilité masculine. Le mot en lui-même viendrait d’une façon de s’habiller dite « classique », pour passer inaperçu.
La bâche, sur laquelle des fleurs de lys sont aussi présentes, est également apparue dans les tribunes du stade de Bourgoin. Dans ce stade Pierre-Rajon, une autre banderole sera déployée dans le kop lyonnais, cette fois porteuse du message « anti-antifa ». Un message clair en direction des antifascistes lyonnais, à l’opposé complet de ceux présentés comme des hooligans.
Ce n’est pas la première fois que des supporters soupçonnés d’extrême droite fréquentent les tribunes d’un match de l’Olympique Lyonnais. Depuis les années 2000, le club rhodanien était au cœur de nombreuses polémiques liées à des saluts nazis dans les travées de Gerland, puis plus récemment de l’autre côté de la Manche, dans les tribunes de l’Ethiad Stadium de Manchester City. Le Lyonnais avait été retrouvé et l’OL avait promis de l’exclure à vie.
Si de nombreuses interdictions de stade ont été émises à l’encontre de ces pseudos-supporters, cette nouvelle affaire montre que le problème n’est pas totalement soigné chez certains supporters de l’Olympique Lyonnais.
Source www.lyonmag.com