Enquête de Tsahal sur le 7 octobre

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Le 16 février 2025, l’armée israélienne (Tsahal) a annoncé qu’elle présenterait les conclusions principales de ses enquêtes sur les événements tragiques du 7 octobre entre le 25 février et le 4 mars. Cette période coïncide avec la fin du mandat du chef d’état-major, le lieutenant-général Herzi Halevi, qui sera remplacé par le major-général Eyal Zamir le 5 mars.

Les enquêtes internes de Tsahal visent à analyser en profondeur les failles sécuritaires qui ont conduit à l’attaque du 7 octobre, au cours de laquelle des centaines de civils israéliens ont perdu la vie. Malgré les appels à une commission d’enquête indépendante pour examiner les décisions prises au plus haut niveau, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a jusqu’à présent retardé la mise en place d’une telle commission, invoquant des préoccupations politiques.

Selon des sources au sein de l’armée, le rapport de Halevi n’attribuera pas publiquement de responsabilités individuelles spécifiques. Cependant, en coulisses, il est prévu que certains officiers soient invités à démissionner en raison de leur rôle lors des événements. La décision finale concernant ces officiers pourrait être laissée à l’appréciation du nouveau chef d’état-major, Eyal Zamir, qui aura la responsabilité de restructurer les échelons supérieurs de Tsahal.

Plusieurs hauts responsables militaires ont déjà quitté leurs fonctions ou annoncé leur intention de le faire. Le chef du renseignement militaire, le major-général Aharon Haliva, a démissionné en août 2024 et a été remplacé par le major-général Shlomi Binder. De même, le chef du Commandement Sud, le major-général Yaron Finkleman, a proposé sa démission le 21 janvier, en attente de la nomination de son successeur par Zamir. Le commandant de la division de Gaza a également quitté son poste précédemment.

L’une des critiques formulées à l’encontre de l’enquête interne est l’absence d’un examen externe indépendant des actions de Halevi lui-même. Bien que ce dernier ait reconnu certaines erreurs, l’idée initiale d’une commission dirigée par d’anciens hauts responsables militaires a été abandonnée sous la pression du gouvernement, soucieux des répercussions politiques potentielles.

 

Les enquêtes de Tsahal se divisent en plusieurs volets principaux. Le premier concerne les stratégies nationales de sécurité liées à Gaza, incluant l’efficacité de la barrière frontalière high-tech et les concepts opérationnels en place. Le second se concentre spécifiquement sur les renseignements, notamment l’évaluation des risques de conflit par la Direction du renseignement militaire. Un troisième volet examine la préparation opérationnelle des unités déployées le long de la frontière de Gaza. Enfin, le quatrième analyse la gestion des communications et la chaîne de commandement pendant la crise.

Bien que des questions subsistent quant à la transparence et à l’étendue de ces enquêtes, il est essentiel de reconnaître les efforts de Tsahal pour identifier et corriger les failles sécuritaires. Cette démarche proactive témoigne de l’engagement d’Israël à renforcer sa défense et à protéger ses citoyens contre les menaces futures.

Jforum.fr

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