L’échec de la mission porte un coup sévère au prestige de l’industrie spatiale russe • Il s’agissait de la première mission spatiale lancée par Moscou vers la Lune en près de 50 ans.
JDN – Itamar ben Kalifa
L’agence spatiale russe Roscosmos a annoncé ce matin (dimanche) que le vaisseau spatial Luna-25 s’est écrasé à la surface de la lune après avoir rencontré un problème en orbite. L’échec de la mission, le premier en 47 ans, porte un coup sévère au prestige de l’industrie spatiale russe. Dans un court message de l’agence spatiale russe Roscosmos, il est écrit: « Le vaisseau spatial s’est déplacé sur une trajectoire inattendue et a cessé d’exister à la suite d’une collision avec la surface de la lune. »
Hier soir, l’agence spatiale russe a décrété « l’état d’urgence », lors d’une manœuvre pour l’atterrissage du vaisseau spatial russe Luna-25 sur le sol lunaire. « A 14h10 (heure de Moscou), un signal sera envoyé pour déplacer le vaisseau spatial vers la piste d’atterrissage sur la lune », a indiqué l’agence spatiale russe dans un communiqué. « Pendant la manœuvre, une « situation d’urgence » s’est produite à bord du vaisseau spatial, ce qui n’a pas permis d’effectuer la manœuvre dans les paramètres sélectionnés. » Aucun autre détail n’a été donné sur le dysfonctionnement.
En lançant le vaisseau spatial, les Russes ont tenté de devancer la sonde indienne Chandrayaan – qui a été lancée sur la lune début août, également pour atterrir à son pôle sud. Les scientifiques pensent que de l’eau gelée se trouve dans les cratères du pôle Sud, une découverte qui pourrait devenir un axe de recherche. Jusqu’à présent, seuls trois pays ont réussi à poser des sondes en toute sécurité sur le sol lunaire : les États-Unis, la Chine et l’Union soviétique. L’Inde tentera de rejoindre ce temple de la renommée, Chandrayaan devant atterrir sur la lune cette semaine.
Luna-25, qui a la taille d’une petite voiture, a été conçue pour fonctionner pendant un an au pôle sud de la Lune, une zone où des scientifiques de la NASA et d’autres agences spatiales ont détecté des traces d’eau gelée ces dernières années.