Echec des écoles mamlakhti-dati, analyse du rav Reich

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École religieuse ou éducation juive ? – par le rav Michaël Reich

L’éducation doit-elle se fixer comme objectif de construire des êtres droits et justes ou uniquement les former au combat de la vie matériel ?

Une étude, « La démographie de la religion » menée dans le cadre de la maison d’étude de l’organisme ‘Hotam a révélé récemment que parmi 580 818 Israéliens élevés dans un foyer religieux, seuls 254 574 parmi eux (46%), arrivés à l’âge adulte, sont restés religieux.

Un enfant qui a grandi dans un foyer religieux a généralement bénéficié de douze ans d’étude dans une école d’Etat religieuse (mamlakhti-dati). Comment se fait-il que le système scolaire religieux ne parvienne à garder dans ses rangs qu’environ la moitié de ses élèves ?

L’éducation religieuse se déroule dans une atmosphère générale profane avec quelques éléments de religion : des signes extérieur de la croyance, l’ablution des mains, le port des tsitsith, le birkath hamazon, l’étude de la Guemara en vue du baccalauréat. En cela, elle n’est pas très différente de l’éducation scientifique ou artistique. L’élève est exposé à des informations dans un domaine et à une atmosphère qui encourage l’étude de ce domaine, et même s’il ne devient pas scientifique ou artiste, au moins il aura des connaissances de base. De la même manière ses connaissances en Talmud ou en morale juive pourront êtres appliquées tout au long de sa vie et transmises à ses enfants ou simplement rangées dans une étagère de livre.

Une éducation conforme à la tradition juive est totalement différente : la Tora est au centre. Ce n’est pas un sujet parmi d’autres étudiés par les élèves, une matière à réviser en vue d’un examen. La Tora est l’essence de l’éducation. Dans une école juive, tous les cours doivent êtres dispensés avec le regard de la Tora. Les enseignements de kodech offrent une orientation pour la vie. Pour réussir à l’examen, celui de toute une vie.

Aucune méthode pédagogique ne donne de garantie aux parents que leur enfant grandira conformément à leur volonté. Aucune école ne peut prétendre que l’enfant grandira comme un Juif respectueux de la Tora et des mitsvoth. Ceci est valable également pour les études profanes, le meilleur établissement et les meilleurs enseignants ne garantissent pas la réussite aux examens, mais ils augmentent significativement les chances de réussite.

Lorsque nous devons choisir un établissement scolaire pour nos enfants, il est important de retenir ce point. Beaucoup de structures se vantent de leurs excellentes capacités pédagogiques, d’enseignants compatissants, d’affiches éthiques placardées sur les murs. Mais en vérité, des parents avertis doivent vérifier les résultats spirituels de l’école. Est-ce une école toranique où la majorité des élèves suivent ensuite la voie dans laquelle ils ont été éduqués, ou s’agit-il d’une école qui éduque en suivant des règles purement scolaires et ou une grande partie de ses élèves ont abandonné le respect des mitsvoth à la sortie de l’école ?

Les parents, doivent prendre garde aux statistiques, pour éviter de mauvaises surprises.

En réaction à ce sondage alarmant le Grand-rabbin de Jérusalem, rav Chelomo Amar,       s’est récemment adressé au français: « L’éducation, ce n’est pas simple, il faut investir beaucoup d’efforts et de prières, ça ne vient pas facilement, ne nous méprenons pas, mais lorsque l’homme s’efforce de tout son cœur, il bénéficie de l’Aide divine. On nous envoie du Ciel les envoyés pour nous aider dans l’éducation des garçons et des filles.

« Quand D’ nous aide-t-Il ? Lorsque nous déployons tous les efforts possibles dans cette direction, lorsque nous nous efforçons véritablement. Il faut se renseigner, poser des questions, ne pas penser que toutes les écoles se valent, il faut choisir une école où on enseigne la Torah, la kedoucha et la pureté.  Il faut prendre conseil auprès des rabbanim authentiques…

« Nous cherchons à placer notre argent le mieux possible, afin d’assurer une réserve en cas de problème. Mais en matière d’éducation, nous faisons confiance à n’importe qui. Dans cette école, il y a un peu de religion, un peu de mitsvoth, ça suffit. Pour ce qui est de l’argent, nous ne nous fions à personne…

« Il faut une volonté de fer, et ne pas faire de compromis dans l’éducation des enfants. Avec les enfants eux-mêmes, on choisit la voie de l’amour, de l’affection, pas de la dureté ou de la colère. Il faut leur faire part de nos choix avec bienveillance, mais nos décisions doivent être solides. Il faut les orienter lorsqu’ils sont tout jeune, c’est à cet âge-là que tout se joue. »

9 Commentaires

  1. Revoila les sursauts idéologiques de l’orthodoxie lituaniene qui plutôt d’ouvrir ses portes au judaisme français majoritairement sefarade veut casser par son influence le mouvement sioniste religieux dati-leumi. Au risque de vous déplaire ces écoles publics religieuses placent la Tora au coeur et développent un enseignement religieux et d’étude de haut niveau. Bien sûr a contrario des orthodoxes fermes sur eux mêmes des enfants viennent avec des profils familiaux différents mais l’accent y est clairement porte sur les valeurs du judaisme et du sionisme mais ce dernier point doit vous deplaire
    ce courant religieux antisioniste gagne du terrain aussi en France et manipule des orthodoxes sefarades sur le risque lie a l’education en Israel par de faux Chiffres et fait rater à de nombreuses familles ayant fait leur alyah une intégration réussie
    ceci doit s’arrêter
    Nous avons comme mitzvah d’aider chaque juif et de lui apporter des informations propres vérifiées non idéologisées. le mouvement dati-leumi a des défauts et des qualités comme d’autres mais il convient à la très grande majorité des Juifs de France ne vous en déplaise!

    • Il suffit pourtant de demander aux parents eux-mêmes, 5 ans plus tard, ce que cela donne : les statistiques ne sont pas bonnes, pour ces écoles dati-leumi, même pour des jeunes émanant des familles de ce milieu.

      • Les statistiques ne se fondent pas sur des avis personnels et je pourrais vous en donner des dizaines uniquement dans mon environnement immédiat qui sont très positifs, mais sur des analyses globales. Aussi, le choix d’une école en Israël est complexe du fait des la sociologie de cette société qui catégorise les personnes: toi le ‘harédi, toi le sioniste religieux, toi le laïc….Il est grand temps que cela évolue mais si vous voulez prônez une idéologie ‘harédith exclusive, dites-le, mais ne dévalorisez pas pour cela des milliers d’enfants et de familles pour qui ces écoles et ce système conviennent parfaitement. Le niveau de kodech y est élevé, bien plus élevé qu’en France et d’ailleurs de nombreux parents trouvent difficile même dans une école sioniste religieuse de suivre leurs enfants en Guemara par exemple. Ensuite une partie de ces enfants se rendent en Yechiva, au collège et lycée puis éventuellement hesder ou avant/après l’armée. Bien que je ne ne souhaite pas envoyer mes enfants dans un ‘héder comme l’avait été mon grand-père en Pologne, je ne « descend » pas le système ‘harédi qui a ses propres avantages, contraintes, opportunités, difficultés. Attention ce discours est dangereux et contre-productif. J’entend également des Français qui se sont orientés vers les écoles ‘harédi et ont connu échec sur échec. La vérité est grise, pas blanche ou noire. Si notre objectif est d’offir aux Juifs ayant fait leur alyah ou voulant la faire un choix ordonne multiple respectueux de leurs croyances – sionistes, orthodoxes, laïc…- ils doivent pouvoir se faire une opinion par eux même. Mais il faut rajouter qu’en Israël le milieu et la façon dont on vit est souvent en lien avec l’école où on envoie ses enfants. L’orthodoxe de Paris 19eme ou de Sarcelles ne ressemble en rien au ‘harédi ashkenaze et de toute façon n’aura pas accès à ces écoles. Mais ce choix c’est celui de parents et de leurs enfants. Rien n’indique qu’un enfant qui étudie dans une école mamla’hti dati a plus ou moins de chance de réaliser sa vie que dans une école harédi ou vice versa.

        • J’ai une question à vous poser : vous parlez de l’éducation qu’a reçue votre grand-père en Pologne. C’est celle que l’on continue à appliquer, à la lettre, en Terre sainte dans toutes les écoles orthodoxes, y compris, à peu près, les sefarades (sauf exception). Comment justifiez-vous votre rejet de ce système ? A quel titre pouvons-nous le mettre de côté, et nous diriger vers de nouvelles méthodes, quand celles-ci ont 2000 ans de pratique derrière elles ?
          Vous prônez, vous, de plus, un système qui doit être à tout prix unique, unijambiste. Pourquoi ?
          Les statistiques de l’éducation à laquelle vous adhérez ne sont pas bonnes, et les Français qui ont eu l’occasion de la fréquenter peuvent assez largement le confirmer, mais ce n’est pas là la question, mais celle posée précédemment : comment peut-on se permettre de changer le système d’éducation, d’autant plus que l’ensemble des Grands du peuple juif demandent clairement de ne pas le faire, et ont instauré en Terre sainte une vraie révolution dans ce domaine, amenant l’ensemble de la communauté qui les suit, les ‘harédim, ce million de Juifs, à reprendre cet ancien système et à lui redonner une vitalité extraordinaire.
          Attention : je ne dis pas que c’est simple, je ne dis pas qu’il n’y a pas d’échecs, en particulier du côté de ‘olim ‘hadachim, mais nous avons au moins la bonne conscience d’avoir fait ce que la Tora nous dit de faire, via les dirigeants de la Tora de la génération.

  2. 1/Je ne veux pas rentrer dans ce debat car mes enfants ne parleront pas de langues galoutiques (ydish… comme dans beaucoup d’écoles ´haridit…) nous sommes en israel c’est pour créer un pays pas développer des galuyot.. pas pour rester dans le shtetl avec les mêmes références vestimentaires.
    2/on sait très bien joué avec les statistiques mêmes chez les orthodoxes pour faire peur aux olim..
    3/ n’utilisez pas svp  » terre sainte » cela fait référence aux chétiens pendant les croisades ארץ הקודש en français pourrait au mieux se dire la terre de sainteté ou simplement l’état d’Israël (si cela ne vous dérange pas trop … après 2000ans dattente !!!!)

    • 1. Dans quelle école parle-t-on le Yiddish ? !juste dans le milieu de Méa Chéarim, et encore…
      2. Nous constatons pourtant les difficultés auxquelles se heurtent de nombreux olim français.
      3. Terre sainte. Nous pensions qu’elle l’est de l’avis général… Dont acte.

  3. Rav Kahn,
    Mais je ne rejete pas le systeme orthodoxe comme vous rejetez le systeme sioniste religieux. Mon point est le suivant: vous pronez une education religieuse orthodoxe qui presente des avantages (et des inconvenients) et qui ne peut correspondre a chaque juif immigrant en terre sainte. Vous savez tres bien que suivre des etudes dans ces ecoles c’est egalement suivre une vie orthodoxe qui va « de pair ». Que le monde orthodoxe « haradi » promeut sa vie, son education, sa vision de la pratique religieuse ne me derange nullement. Je souhaite juste attirer l’oeil du lecteur – qui n’est peut-etre pas haradi mais a une pratique orthodoxe de la religion ce qui est le cas de nombreus sionistes religieux qui sont loin du courant « reform » voir meme « conservativ » – qu’il peut eventuellement profiter des structures mamhlati-dati-torani de qualite – a Jerusalem c’est le cas je peux en temoigner – et son enfant beneficiera d’une education juive et sioniste. Encore une fois je je n’ai aucun rejet du systeme haradi et probablement qu’un pourcentage eleve de cette population fait preuve d’un courage pour affronter la modernite sur la base d’une activite de limoud exclusive. Neanmoins on ne peut exclure de la reflexion toute cette frange en difficulte financiere ce qui va au detriment d’une bonne education des enfanst souvent laisses a eux-meme comme dans les autres populations laiques ou plus religieuses.
    Pourquoi auriez-vous besoin de vous comparer a un autre systeme et decrier son suppose echec si vous etes sur de votre systeme? Pourquoi ne pas dire clairement que vous souhaitez influer la communaute juive de France et les olim hadashim francais en promouvant un systeme unique qui par definition ne peut convenir a tout le monde?
    Quant aux reactions des juifs Francais avant et apres l’Alyah, il s’agit ici bien de delimiter le perimetre: nous parlons globalement d’une population orthodoxe sefarade a qui l’on fait croire qu’ils ne peuvent trouver en Israel de structures adequates et au’ils sont resolus a rentrer dans le systeme haredi, voir pour beaucoup d’entre eux sous l’influence de certains rabbins d’emigrer ailleurs qu’en Israel…(Quel dommage!). Mais si en 2015 pres de 8000 juifs sont montes de France, combien ont emigre ailleurs?? Voia un vrai echec.
    Je suis desole mais je trouve cette vision resolument etriquee et, de plus, dangereuse. De nombreux enfants sortent des ecoles sionistes relieuses avec des bonnes midot et des connaissances qu’ils n’auraient jamais eu dans une ecole juive francaise traditionnelle avantd e rejoindre les rangs de l’armee ou des yeshiva…
    Malheureusement le concept de  » mon adolescent part en vrille a cause de l’ecole » est ressasse a vomir en France notamment chez les familles de banlieue avec l’islamisation rampante qui touche aussi malheureusement notre communaute (c’est une verite dure a ecrire mais elle existe). A force de crier au loup « il n’y a pas d’ecoles qui vous correspondent hormis les ecoles haredi » le mouvement obtenu est a l’inverse de ceux que vous et moi promouvons a savoir la monteee en terre sainte des juifs de galout. Nous allons droit dans le mur.
    Je me rends compte egalement que votre journal promeut une activite http://www.kountrass.com/alia-direct-nouvelle-option/ j’espere que vous aurez l’honnette intellectuelle de ne pas pousser tout le monde dans une seule direction.
    Vous soulignez que  » parmi les 2088 enfants français qui ont intégré une école en Israël au cours de l’année 2015, 60% d’entre eux sont entrés dans une structure mamlakhti dati, 20% dans une école ’harédith et 20% dans une école laïque (mamlakhti) » Je pense que cela reflete la communaute juive de France, il n’y a pas ici d’echec loin de la. Si des orthodoxes haredi veulent integrer leurs enfants dans une ecole haredi bien leur en fasse et je leur souhaite behatzlaha de tout mon coeur. Par pitie, laissez aussi ceux qui avaient leurs enfants dans une cole juive traditionnnelle en France mettre les leurs dans des ecoles publiques religieuses. C’est une question de respect et d’honnettete intellectuelle qui je suis sur ne peut qu’apporter au bout la delivrance finale. Amen.

    • Tout comme vous venez préconiser vos écoles, le monde orthodoxe a le droit de proposer les siennes.
      Le grand point : la fidélité à nos sources, à nos rabbanim, aux Grands de la Tora de toutes générations. Vous préférez parler de nouveauté et d’innovation, c’est bien, mais cela n’est pas le point chez nous – bien que toute » école normale s’adapte au temps d’aujourd’hui, bien entendu.
      Quant au problème de « parnassa », ou de manque d’icelle, je suis désolé : l’expérience prouve que la plupart de nos enfants vivent leur vie de manière tout à fait correcte sur le plan économique.

  4. Cher Eytan,
    Les orthodoxes séfarades francais trouvent leur place dans les écoles séfarades.
    Par ailleurs les orthodoxes, en particulier ‘olim, sont sionistes, ils en parlent, comme vous l’avez noté, dans toutes leurs prières.
    Vous ne pouvez pas dire qu’un enfant qui a vécu dans une écolé française juive, puisse rejoindre une école mamlakhti dati même torani ici. Le français, même religieux, est certes ouvert, mais l’éducation reçue en école juive en France est clairement orthodoxe, même si la pratique ne suit pas, les graines qui sont plantées peuvent au moins germer à l’age adulte dans le meilleur cas. On ne parle de nombre de pages de Guemara ici mais de l’approche de Hachem, et de la Tora.
    Etudier la Tora veut dire l’inculquer dans la nechama de l’enfant. Personnellement, connaissant de nombreux amis ayant fait le choix du mamlakhti torani dati, je constate que la Tora est enseignée, soit, mais cela ne les empêche pas d’aller en plage mixte le vendredi, de faire des anniversaires et bar mitsva mixtes etc.. Ce n’est pas la vision orthodoxe des choses.
    Enfin vos références aux litaïm sont inutiles, je ne parlerai que des séfarades puisque j’en émane, et que je les cotoie beaucoup, et la culture séfarade même orthodoxe est d’être ouverte comme nos ancêtres l’ont toujours été, ayant moins été confrontés aux maskilim. Un séfarade non religieux, pourra très bien être me’halel Chabbat et embrasser la main du rav, la tolérance mutuelle étant de règle.
    Cotoyant les milieux ashkénases, le portrait que vous sous-entendez est différent de ce que vous décrivez, et je suis souvent surpris par l’ouverture des gens. Bien évidemment être ouvert ne veut pas dire falsifier son mode de vie pour plaire à l’autre, et un parent qui ne suit pas un mode de vie strictement orthdoxe ne pourra pas voir ses enfants intégrer les écoles orthodoxes. Cela fait sens..
    Pour l’habit du shtetl, vous savez surement que le shtetl n’est pas mesuré par l’habit. Le ben Tora adopte l’habit reconnu comme le plus respectable dans son époque. Actuellement c’est le costume.
    Voir des avocats ou hommes politiques tout le temps en costume ne vous gêne pas, eh bien nous sommes en costume devant Hashem, ne vous en déplaise.

    Votre experience du mamlahti semble être bonne, et je ne doute pas que ceux qui restent pratiquant après une école publique sont de bons juifs. Nous parlons ici de la moitié qui ne reste pas pratiquants.
    Harvard avait déjà fait une étude sur la continuité juive dans une famille selon le statut des parents, orthodoxes, dati, hiloni etc et elle restre sans appel….

    On vous dit juste que le mamlahti dati c’est jeter une pièce à pile ou face, le harédi ce n’est pas 100% de continuité mais cela s’en rapproche plus.

    Enfin argument répété par le rav Kahn, EMOUNAT HAKHAMIM, les tsadikim de la génération pronent une éducation orthodoxe. Si comme beaucoup de gens apparement plus intelligents que des rabbanim comme rav Ovadia Yossef ou le rav Abouhatsera, rav Kanievsky, rav Elyashiv ou autres vous êtes en désaccord avec ceux de la génération, alors parlons du Hafets ‘Haim ou du Ben Ish ‘Hai ou de Baba Salé, en espérant qu’ils sont assez tsadikim pour que leur point de vue soit recevable pour vous.

    Pour votre information, d’emblématiques rabbanim dati leumi comme le rav Tau ont proné de voter pour des partis orthodoxes aux élections et se sont insurgés contre le place du ‘hol chez les enfants en primaire etc… Ils ont meme déclaré les graves entorses à la religion et la tsniout dans certains corps d’armée. Vous avez surement entendu les menaces du ministre à l’encontre d’un rav dati leumi qui s’est opposé récemment à certaines pratiques dans l’armée.
    Quand le but est la vérité, les vues dati et hareidi se rejoignent inévitablement…
    Le dati leumi est plus hétérogène, du minimaliste à l’orthodoxe dati leumi qui pour moi est parfaitement équivalent à un orthodoxe harédi. Il n’aura certainement pas grandi dans les mamlkahti ou si l’a fait, c’est dans un yishouv avec des règles internes orthodoxes, et un public orthdoxe sioniste;
    Bref ne ramenez pas le débat à la politique on peut etre orthdoxe sioniste ou haredi, peu m’importe, ce qui importe c’est applique-t-on la Tora à la lettre.

    En conclusion, on peut être un très bon juif dati leumi, aussi bon qu’un orthodoxe, on a juste mois de chance de le devenir en suivant un cursus MAMLAKHTI dati leumi

    Enfin vous oubliez le phénomène clair : les français en France sont une communauté parmi un peuple, et se renforcent dans la religion par contraste, parce que leurs synagogues et écoles sont leur identité;
    En Israël, certains francais pensent que nationalité et judaisme vont de pair, et que la bateau arrivera à bon port puisqu’il vogue sur la mer israélienne. Et donc en dehors du mouvement ‘harédi, le sionisme et un peu de religion se substituent parfois au sentiment juif fort du juif francais. Ce sont des choses que tout le monde voit, et que meme des israeliens dati qui cotoient des francais dati olim m’ont fait remarquer.

    Il est évident que s’acclimater à un environnement harédi est difficile et c’est bien pour cela que les quelques écoles francaises orthodoxes qui ont ouvert en Israel sont indispensables.

    Shabat Shalom

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