Dramatique : 400 hauts responsables du Hezbollah transférés en secret en Amérique du Sud

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La chaîne Al-Hadath a cité ces jours-ci des sources confirmant que les services de renseignement libanais ont arrêté des membres du Hamas dans les camps de Aïn al-Hilweh et de Tyr, au sud du pays, ainsi que dans le camp de Nahr al-Bared au nord. Il a également été rapporté que 400 hauts responsables de l’organisation terroriste Hezbollah ont été secrètement transférés en Amérique du Sud — notamment au Venezuela, en Colombie, au Brésil et en Équateur.

Ma’ariv – illustration : paysage paisible d’Amérique du Sud

Des sources sécuritaires ont déclaré à la chaîne que les hauts dirigeants du Hezbollah craignent que leur organisation ne soit bientôt démantelée et redoutent d’être poursuivis par Israël ou par des acteurs internationaux.

L’armée libanaise a indiqué aujourd’hui avoir arrêté plusieurs Palestiniens et Libanais suspectés d’être impliqués dans les tirs de roquettes vers Israël en mars. Toutefois, elle n’a pas mentionné le Hezbollah ni ses soutiens iraniens, et a nié toute implication dans les événements. Elle a précisé avoir mené des raids dans plusieurs zones, arrêté des individus et saisi le matériel ayant servi lors des deux attaques.

Le 28 mars, Israël a mené une importante frappe aérienne sur la banlieue sud de Beyrouth, en réponse à un tir de roquette depuis le Liban. Une autre frappe avait eu lieu le 22 mars dans le sud du pays, après l’interception de roquettes tirées depuis le territoire libanais. Ces frappes constituaient un test de l’accord de cessez-le-feu précaire conclu en novembre entre Israël et le Hezbollah, lequel a nié toute implication dans les tirs.

Des sources ont rapporté qu’un responsable du Hezbollah avait tenté d’obtenir une nomination auprès de la direction du renseignement militaire libanais. Citée par Al-Hadath, une source militaire a affirmé que l’armée libanaise “n’autorisera personne à menacer la sécurité de la Jordanie ou de tout autre pays arabe”, et qu’elle “ne tolérera aucune atteinte à la sécurité du sud du Liban.”

Le président libanais : “Le Hezbollah ne veut pas être entraîné dans une nouvelle guerre”

Dans une interview accordée au site Al-Araby Al-Jadeed, le président libanais Joseph Aoun a déclaré que le Hezbollah ne souhaitait pas s’engager dans une nouvelle guerre, et qu’il comptait faire de 2025 une année où “les armes seraient exclusivement sous le contrôle de l’État.” Il a précisé qu’il n’adopterait pas le modèle irakien : “Nous ne répliquerons pas l’expérience des Forces de mobilisation populaire en intégrant le Hezbollah dans l’armée, ni ne créerons une unité indépendante. Toutefois, les membres du Hezbollah pourront rejoindre l’armée libanaise et suivre des formations d’intégration, comme cela a été le cas avec d’autres groupes après la guerre du Liban.”

Aoun a ajouté : “Le président du Parlement Nabih Berri et moi-même sommes d’accord sur tous les sujets, en particulier sur le fait que les armes doivent être réservées à l’État. La décision a été prise, et sa mise en œuvre se fera par un dialogue bilatéral entre la présidence et le Hezbollah.”

Il a aussi révélé que les autorités possèdent désormais les empreintes digitales de ceux ayant tiré des roquettes vers Israël, précisant que si ce sont des Libanais, leur identité sera connue. Il a affirmé que le Hezbollah a fait preuve de retenue récemment, en ne réagissant pas aux violations israéliennes, et que l’armée libanaise agit sans opposition de la part du Hezbollah dans le sud et le nord du fleuve Litani, ainsi que dans la plaine de la Bekaa. Il a également indiqué que 4 500 soldats supplémentaires seront déployés dans le sud, nombre qui passera à 10 000.

Relations avec Israël et les États-Unis

Aoun a clarifié que “les Américains savent que la normalisation ou des négociations de paix avec Israël ne sont pas envisageables pour le moment.” Il a nié avoir discuté avec Morgan Ortagus, la vice-émissaire spéciale des États-Unis pour le Moyen-Orient, de la mise en place de comités diplomatiques pour traiter de sujets sensibles avec Israël.

“Je lui ai dit que la présence israélienne dans cinq zones disputées donne un prétexte au Hezbollah. Nous voulons désarmer le Hezbollah, mais sans provoquer de guerre civile au Liban”, a-t-il expliqué. “Les Américains nous pressent de renforcer le monopole de l’État sur les armes, mais je leur ai répondu : faites pression sur Israël, et laissez-nous gérer la question du Hezbollah.”

Relations avec le Qatar et la Syrie

Aoun a indiqué que sa visite au Qatar visait à remercier Doha pour son soutien à l’armée libanaise et à solliciter de nouveaux investissements, notamment dans le secteur de l’énergie. Il a demandé à l’émir du Qatar de poursuivre son aide dans les domaines du pétrole et des salaires militaires, et a reçu une réponse positive : “Je vois que cela se réalise.”

Il a également exprimé l’espoir que les changements en Syrie et l’évolution de la position de l’Iran vis-à-vis des Houthis et des milices chiites permettent un rapprochement avec le Hezbollah.

“La communication directe entre la présidence libanaise et le Hezbollah se poursuit, et ses effets sont visibles sur le terrain.”

Enfin, Aoun a mentionné que le président français Emmanuel Macron a proposé d’aider le Liban et la Syrie à délimiter leur frontière terrestre, notamment en fournissant des archives françaises attestant que les fermes de Chebaa sont libanaises.

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