Walla – Yaki Admaker
La plénière de la Knesset discutera pour la première fois mercredi prochain de la possibilité de limoger la conseillère juridique du gouvernement, l’avocate Gali Beharav-Miara. Cette proposition a été initiée par des députés du Likoud, du sionisme religieux, du Judaïsme unifié de la Torah et d’Otzma Yehudit. Elle sera présentée sous le titre : « Désaccords fondamentaux et prolongés entre le gouvernement et la conseillère juridique empêchant une coopération efficace. »
Lors d’une réunion de la présidence de la Knesset tenue aujourd’hui (lundi), le président de la Knesset, Amir Ohana, a approuvé la mise à l’ordre du jour de propositions de plusieurs députés exigeant des explications sur les raisons pour lesquelles la conseillère juridique n’a pas été destituée. Ces députés pointent des divergences profondes avec la conseillère, qui, selon eux, entravent le fonctionnement efficace du gouvernement. Le ministre de la Justice, Yariv Levin, devra répondre aux députés sur sa réticence à promouvoir ce limogeage.
Contexte du débat :
Les propositions ont été soumises par les députés Avichai Boaron, Ohad Tal, Limor Son Har-Melech et Yitzhak Pindrus. Même si elles sont approuvées, elles n’auront pas d’effet immédiat sur le licenciement de la conseillère. Au mieux, elles pourraient mener à un débat supplémentaire dans une commission parlementaire. Ce mouvement s’ajoute à d’autres initiatives similaires contre la conseillère juridique, bien qu’aucune n’ait encore abouti à des actions concrètes de la part du gouvernement.
Le député Boaron, à l’origine de la discussion, a déclaré : « Malheureusement, il ne fait aucun doute qu’il existe des divergences fondamentales et prolongées entre le gouvernement et la conseillère juridique, empêchant une coopération efficace. La conseillère entrave le fonctionnement du gouvernement et des ministres, les empêchant de mettre en œuvre la politique qu’ils ont promise au public. Ces désaccords concernent diverses questions : législation gouvernementale, nominations de hauts fonctionnaires, représentation devant la Cour suprême, définition des politiques, et incapacité des élus à exercer pleinement leurs fonctions. Cela provoque des dysfonctionnements dans le travail du gouvernement et dans l’accomplissement de ses obligations envers le public. »
Il a ajouté : « En raison de tout cela, nous avons décidé de porter cette question devant la plénière de la Knesset, qui représente le peuple, afin d’exhorter le gouvernement à agir. »
Tensions autour de la conseillère juridique :
Le mois dernier, les ministres du gouvernement ont vivement critiqué la conseillère juridique, Gali Beharav-Miara, lors d’une réunion gouvernementale. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, avait déclaré : « C’est un conseil juridique d’opposition. Nous avons vu ce qui a été approuvé par le gouvernement précédent : des accords gaziers illégaux, des nominations en période de transition. Nous ne pouvons pas fonctionner ainsi. Je demande à Yariv de proposer une solution. »
Le ministre Itamar Ben Gvir avait ajouté : « Le problème de la surpopulation carcérale est temporaire tant que nous ne pouvons pas appliquer des peines alternatives, comme l’emprisonnement en communauté. Cela libérerait bien plus de places. Mais la conseillère juridique s’y oppose. Elle s’oppose à toute bonne initiative. Elle a même essayé de bloquer la distribution d’armes, alors qu’aujourd’hui tout le monde comprend combien cela a sauvé des vies. »
Le ministre Dudi Amsalem avait poursuivi : « Tout est bloqué à cause d’elle. Nous avons été obligés de recourir à des projets de loi privés. » Enfin, le ministre Shlomo Karhi avait conclu : « Elle doit être licenciée. »
NDLR : Mais Schass semble s’opposer à cela.