Dans la nuit, tu n’es pas seul !

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Autour de la table de Chabbath, n° 461 Lekh Lekha

Le sippour raconte comment on est sûr de rester en Israël

Nous sommes déjà la 20ème génération après la création du monde. Hachem a plusieurs fois essayé d’orienter l’humanité vers un monde meilleur, plus spirituel, mais à plusieurs reprises cela échoua.

Le premier échec retentissant était avec Adam Harichon. La seule Mitsva, commandement, qu’il a reçu était de ne pas manger de l’arbre de la Connaissance. Or c’est ‘Hava, sa femme, qui le poussera à en manger afin d’être au même niveau que son Créateur. Suite à cela la mort deviendra le lot quotidien des êtres vivants. Avant la faute, Adam et sa femme devaient vivre éternellement. Dix générations passeront, adviendra le déluge. En effet, le monde allait vers sa fin : les mairies autorisaient les mariages incestueux et les gays tenaient le haut du pavé (comme à Los Angeles et San Francisco… D’ailleurs un ami m’a dit que le diminutif de Los Angeles c’est L. A., l’acronyme de Lo Aleinou / à peu près. « Que D’ nous en préserve »…).

Hachem verra d’un très mauvais œil cette perversion chronique et aussi le vol établi comme règle de vie. En effet, le Midrach enseigne qu’à cette époque reculée la populace faisait du vol « élégant » puisque chacun passait devant l’étalage du marchand et piquait une petite olive ou une cerise. Le marchand n’y pouvait rien car le vol était minime moins de 10 cent d’Euro. Cependant, il s’agissait d’une foule qui faisait la queue pour s’adonner à ce manège. Hachem fit cesser le vilain jeu en faisant tomber un déluge d’eaux brulantes qui anéantira toute cette civilisation. Uniquement Noa’h et sa famille seront sauvés. La particularité de cet homme c’est qu’il avait su trouver grâce aux yeux de Hachem. Rachi (sur le verset 5.29) rapporte le Midrach que c’est Noa’h qui a inventé la première charrue. En effet, après la faute d’Adam, la terre était maudite. Seulement des ronces et des mauvaises herbes poussaient, et les récoltes étaient misérables. Grâce à l’invention de Noah, qui était Tsadik, sa génération vivra d’une meilleure manière et en récompense il sera sauvé du déluge. Autre point à connaitre c’est qu’il a travaillé d’arrache-pied durant l’année entière dans l’Arche, nuit et jour car il fallait nourrir tous les animaux et oiseaux. Son labeur était si grand qu’une fois, alors qu’il avait tardé à donner à manger au lion, ce dernier lui donna un coup qui eut pour effet de le lasser estropié du pied (sur verset 7,23)…

On apprend de Noa’h un fondement de la nouvelle humanité : le ‘Hessed (la générosité).

Dix autres générations s’écouleront et arrivera dans le monde une âme très élevée, celle d’Avraham Avinou. C’est le père de la nation juive. Ses débuts seront très difficiles puisqu’il n’avait pas de maître à penser qui lui indique la marche à suivre. Seulement à partir de son raisonnement il se démarquera de toute sa génération et de sa famille (son père fabriquait ou importait de Chine… des idoles qu’il vendait sur les grands boulevards d’Our Kasdim). Dans un premier temps il cassera toutes les idoles de son père entraînant une perte financière colossale pour l’entreprise familiale. Il partit beaucoup plus loin, puisque le roi Nimrod l’adjura de revenir vers la pratique idolâtre sinon il serait jeté au bûcher. Avraham n’était pas de la trempe à revenir vers des positions mensongères et préféra être jeté dans la fournaise. Nos Sages enseignent qu’un grand miracle se produira puisque Avraham ne sera pas consumé par les flammes et au contraire on le vit 3 jours durant en train de jouir de la verdure au milieu des flammes ardentes ! Suite à ce grand miracle Nimrod le sommera de partir, et il s’exilera à ‘Haran (fin de la parachath Noa’h).

Longtemps après cet épisode (au moins trente-cinq ans) commence notre paracha où Hachem ordonne à Avraham de quitter ‘Haran pour se rendre en Terre sainte. Or le verset ne mentionne pas la destination, mais il est dit : « La terre que Je te montrerai ». C’est-à-dire qu’Avraham, alors âgé de 75 ans, prendra la route vers une destination inconnue. Rachi explique que Hachem n’a pas voulu lui dire la destination finale afin de lui donner plus de mérite à chacun de ses pas.

La question que l’on se posera est de savoir comment un homme en pleine possession de ses forces et de ses moyens peut prendre le bâton du pèlerin et errer vers une direction inconnue ? Or, il faut le savoir, à l’époque les voyages dans le désert n’étaient pas de tout repos car ces endroits étaient remplis de bêtes féroces et de brigands du désert (comme le Hamas, Al kaïda, et j’en passe).

La réponse est qu’Avraham avait la foi et la confiance en Hachem qui allait le guider. Il savait qu’Il le protégerait tout le long de son chemin. C’est la force de la Emouna et de confiance en D’ qui a permis à Avraham de se mettre en route. Et finalement, ce même phénomène est vécu par tous les Ba’alé Techouva qui décident un beau jour de changer du tout au tout. Pour l’un se sera de fermer boutique le samedi alors que c’est le jour de son plus gros chiffre d’affaires, pour un autre c’est l’abandon d’une vie disparate pour s’adonner à l’étude de la Tora (ndlr cela me rappelle la démarche d’un ami qui, après avoir fait le tour du monde, décide d’un seul coup de venir à Jérusalem dans une Yechiva et de devenir Avrekh pour tous les jours de sa vie alors qu’il n’avait jamais étudié en Yechiva de sa vie et qu’il n’était pas marié) ou encore pour un autre c’est d’arrêter sa vie de Bohème et de faire le choix de sa vie et d’épouser une jeune fille religieuse sous le dais nuptial suivant les lois de Moché Rabbénou et ce, pour toujours… Pour tous ces nouveaux cheminements il faut une certaine dose de confiance en Hachem afin qu’Il vienne notre aide pour aplanir les problèmes. Car comment faire lorsque notre démarche est diamétralement opposée aux idéaux véhiculés dans la famille depuis des lustres ? Le ‘Hovoth Halevavoth (introduction au « Cha’ar Habita’hon ») écrit qu’un homme qui avance seul sur sa route n’aura pas peur car il sait que Hachem veut son bien et que chacun de ses pas est suivi. Le roi David écrit (d’après le commentaire du Targoum du ‘Hovot Halevavoth) : « Tu sais Hachem combien j’ai surmonté ma souffrance et j’ai gardé le silence car j’étais confiant en Toi et je savais que mon âme était entre Tes mains à l’image du niveau-né dans les bras de sa mère qui l’aime et fait très attention à lui  » (Tehilim 131.2).

Notre maitre, Avraham Avinou, nous apprend que dans la vie on peut (on doit) tenir bon et ne pas avoir peur de marcher dans l’obscurité car Hachem est notre lumière et notre soutien.

Le sippour

Pour tous ceux qui cherchent des bonnes segouloth.

Vous connaissez certainement tous bien la situation qui prévaut en Erets. Eh bien au détour de la paracha on a trouvé un formidable moyen de remédier à la situation. Plus encore, cette segoula permet aussi d’obtenir le pardon de Hachem pour TOUTES nos fautes.

Dans la paracha, Hachem S’adresse à Avraham en lui disant que sa descendance méritera de résider sur la Terre sainte. Avraham lui demanda : « De quelle manière vais-je savoir cela ? » A ce moment Hachem lui répond qu’il doit prendre un taureau, un chevreau, et couper en deux leur carcasse, et en faire un sacrifice. De cette manière Avraham scelle un pacte avec Hachem que la terre lui appartiendra pour toujours. La Guemara dans Ta’anith 27 rajoute que Avraham a demandé lorsque le Temple de Jérusalem ne sera plus, de quelle manière aura-t-on l’assurance de rester dans le pays ? Le Créateur répond : « Lorsque les Bené Israël LIRONT les passages des sacrifices (dans le sidour), alors ce sera considéré par Moi comme s’ils les avaient apportés au Temple et Je leur pardonnerai TOUTES leurs fautes !’ Fin de la Guemara.

De là, le Choul’han ‘Aroukh (siman 1.5) rapporte : « Il est BON de lire tous les jours (…) les sacrifices d’Ola, de ‘Hatath, Chelamim etc. » Et dans le siman 48 le Rama dit qu’on est obligé de dire au moins le sacrifice du Tamid/perpétuel. Le Michna Beroura rajoute qu’on essayera de comprendre ces passages de la prière, afin qu’il soit considéré véritablement comme si on les apportait au Temple de Jérusalem.

Notre paracha est le début de l’histoire de nos saints patriarches. Un principe connu c’est que l’action de nos pères est un signe pour nous, sur la manière agir dans de telles circonstances. Dans notre paracha il est mentionné qu’Avraham n’a pas voulu tirer profit du butin lors de la guerre des quatre rois contre les cinq (Beréchith 14.22). On verra que jusqu’à nos jours ce même principe peut s’appliquer. En effet durant la dernière guerre lorsque les Nazis Yima’h Chemam ont conquis la Pologne, des milliers de Juifs se sont sauvés en Galicie (région de l’Est Polonais) qui était sous contrôle des Russes. La population avait laissé derrière elle tous ses biens et propriétés et lorsqu’elle arriva dans la nouvelle région, elle était démunie de tout. Les Russes ont alors proclamé que celui qui se rendrait auprès du pouvoir, recevrait des droits, de l’aide et des papiers en règle. La communauté était dans un grand dilemme : est-ce qu’elle devait réclamer l’aide des communistes ou non (on sait tous combien les communistes avaient une haine farouche de tout ce qui touchait de près ou de loin à la Tora et Mitsvoth…). Beaucoup se rendirent auprès du rabbi Itsikel de Pchwarsk qui ensuite est devenu rav d’Anvers pour lui demander conseil. Le rav répondit d’après un enseignement des Sages : « La bonté du mécréant est mauvaise pour les justes ! » Donc qu’il ne fallait pas venir se faire déclarer auprès des instances communistes. Ils écoutèrent leur rav. La nuit de Chabbath 23 Sivan (été 40), les Russes ont patrouillé toute la contrée à la recherche des gens qui n’avaient pas de papiers en règle. La population, qui avait suivi le conseil du rav, fut placée en captivité. Beaucoup ont eu des ressentiments vis-à-vis de leur maître. Mais rav Itsikel resta sur sa position et ajoutera que le jour du 23 Sivan est une date bénéfique pour tout le Clall Israël. Donc rien de mauvais ne pouvait arriver ! En effet, le 23 Sivan est le jour où Mordekhaï dans la Meguila d’Esther a envoyé la 2ème missive pour annuler le plan machiavélique d’Aman. Donc, certainement, disait le rav, que rien de négatif ne peut arriver ! La suite des évènements n’était toujours pas réjouissante, c’est que tous les sans-papiers ont été embarqués dans des trains en direction de la lointaine Sibérie ! Cependant, une chose est à préciser, c’est que la horde nazie est entrée en 1941 en Galicie et a ratissé toute la région pour qu’elle devienne propre (débarrassé) de tout Juif ! Les seuls qui ont été sauvé sont justement ceux qui ont été envoyés quelques semaines plus tôt en Sibérie ! Et là-bas ils passeront les années terribles de la guerre à près de 3000 km du génocide. Ainsi la majorité de cette population survivra à ces années noires. Comme quoi, le conseil des Sages vaut son pesant d’or (tiré du livre de rav Zilberstein chlita) !

Chabbath Chalom et à la semaine prochaine, si D’ le veut !

David Gold

Et toujours une Tefila pour le retour de nos captifs de Gaza et la protection de tous nos soldats depuis le sud jusqu’au nord d’Israël et de toute la population juive en Erets et de par le monde.

Une Berakha pour tous les Avrékhim et Ba’houré Yechiva qui reprennent leur étude de la Tora pour le zeman ‘horef (la période de l’hiver).

Une bénédiction à notre ami et lecteur Eric Laloum et son épouse (Tel-Aviv) dans ce qu’ils entreprennent et l’éducation des enfants.

Si vous désirez dédicacer ce feuillet pour une Berakha ou un événement familial ou pour simplement le sponsoriser, veuillez contacter le 06 60 13 90 95 (France) ou le 055 677 87 47 (Israël).

 

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