Question du Jour : de nombreuses décisions anti-Israël, prises par le Parlement européen, ont-elles été poussées par le Qatar?
Le Qatar a périodiquement fourni depuis 2018 des millions de dollars en espèces aux dirigeants du groupe terroriste du Hamas à Gaza pour payer le carburant de la centrale électrique de l’enclave, financer des projets d’infrastructure et fournir de l’aide à des dizaines de milliers de familles.
Doha a également contribué aux salaires de quelque 50 000 employés du Hamas en envoyant des valises d’argent liquide dans le territoire via Israël, jusqu’aux affrontements avec Israël en mai dernier.
LE FIGARO . « Une vingtaine de perquisitions, six interpellations à Bruxelles, deux de plus en Italie. Le Parlement européen est depuis vendredi au cœur d’une affaire de corruption. D’un côté, le très riche Qatar qui accueille actuellement la Coupe du monde de football. De l’autre, des eurodéputés, collaborateurs et responsables d’organisations. L’émirat est soupçonné par la justice belge, qui veille à ne pas citer son nom, d’avoir voulu « influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen, en versant des sommes d’argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants ».
Dimanche, quatre des six personnes interpellées vendredi à Bruxelles étaient inculpées et écrouées « pour appartenance à une organisation criminelle, blanchiment d’argent et corruption ». Parmi elles, l’eurodéputée grecque Eva Kaili, également vice-présidente de l’institution et membre du groupe des sociaux-démocrates. Cette ex-présentatrice de télévision de 44 ans n’a pu bénéficier de l’immunité auquel son statut lui donne droit puisque l’infraction a été constatée en flagrant délit. D’importantes quantités d’argent liquide ont été trouvées à son domicile, lors d’une perquisition vendredi soir. Son père avait été interpellé le matin même, sortant d’un hôtel bruxellois en possession d’une valise remplie de billets.
Dossiers passés au scanner
La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a pris samedi soir une première sanction contre l’élue, lui retirant toutes les tâches qu’elle lui avait déléguées, notamment celle de la représenter au Moyen-Orient ».