Conflit au Moyen-Orient : vers une détente relative ?

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Atténuation du risque de conflit au Moyen-Orient : le général CQ Brown (notre photo) fait le point sur la situation

Le général de l’armée de l’air américaine, CQ Brown, a récemment fait état d’une légère diminution du risque d’un conflit régional élargi au Moyen-Orient. Cette déclaration intervient après un échange de tirs entre Israël et le Hezbollah libanais, qui, bien qu’intense, n’a pas mené à une escalade supplémentaire. Selon le général, cet affrontement, bien que préoccupant, n’a pas dégénéré en une guerre plus large, ce qui représente un signe encourageant pour la stabilité régionale à court terme.

Lors de sa visite de trois jours au Moyen-Orient, Brown s’est rendu en Israël juste après que le Hezbollah ait lancé une offensive majeure, impliquant des centaines de roquettes et de drones contre le territoire israélien. Israël a répondu par des frappes aériennes ciblant le Liban, empêchant ainsi une attaque de plus grande envergure. Malgré l’intensité de ces affrontements, les dommages en Israël ont été limités et aucune des parties n’a immédiatement menacé de représailles supplémentaires, ce qui a permis de contenir la situation.

Cependant, le général Brown a souligné que le calme relatif qui règne actuellement ne doit pas masquer les dangers persistants dans la région, notamment ceux liés à l’Iran. Ce dernier, suite à l’assassinat d’un dirigeant du Hamas à Téhéran, attribué à Israël, pourrait envisager des représailles, ce qui pourrait à nouveau déstabiliser la région. Brown a indiqué que la réponse de l’Iran dans les semaines à venir serait déterminante pour évaluer le risque d’un conflit plus large impliquant Israël.

Outre l’Iran, Brown a également mis en garde contre les menaces posées par les alliés de ce pays, notamment les groupes terroristes présents en Irak, en Syrie et en Jordanie, qui ont déjà attaqué des forces américaines. Les Houthis du Yémen, quant à eux, ont ciblé le transport maritime en mer Rouge et lancé des drones en direction d’Israël, constituant un facteur d’incertitude dans l’équation régionale. Le général a qualifié les Houthis de « joker », leur comportement imprévisible pouvant potentiellement déclencher de nouvelles hostilités.

L’armée américaine, en collaboration avec Israël, a renforcé ses capacités défensives depuis une attaque massive de l’Iran en avril dernier, où une combinaison de drones, missiles de croisière et balistiques avait été lancée contre Israël. Grâce à une coopération étroite, presque toutes ces armes avaient été neutralisées avant d’atteindre leurs cibles. Brown a souligné que les États-Unis continuent de renforcer leur présence militaire dans la région, notamment avec le maintien de deux groupes d’attaque de porte-avions et un escadron supplémentaire de chasseurs F-22.

Enfin, le général a rappelé que les décisions militaires de l’Iran seront finalement déterminées par ses dirigeants politiques, qui devront peser le pour et le contre d’une action qui pourrait déclencher un conflit de grande envergure. Cette prudence iranienne est d’autant plus essentielle que l’administration Biden cherche à limiter les répercussions de la guerre qui ravage Gaza depuis près de 11 mois, et qui a déjà conduit à des affrontements avec le Hezbollah et à l’implication des Houthis.

Lors de son passage en Israël, Brown a également visité le commandement militaire du nord du pays, où il a été informé des menaces qui pèsent sur les frontières avec le Liban et la Syrie. Il a rencontré des hauts responsables israéliens, dont le ministre de la Défense Yoav Galant, pour discuter des capacités militaires du Hezbollah, avertissant que ce groupe reste une force à ne pas sous-estimer malgré les récentes frappes israéliennes.

Ce contexte complexe rappelle que, bien que le risque d’un conflit immédiat puisse sembler s’atténuer, les tensions sous-jacentes restent vives et nécessitent une vigilance constante pour éviter une nouvelle escalade dans cette région déjà très instable.

Jforum.fr

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