Comment l’Iran et la Syrie renforcent leur alliance

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Alors que les tensions régionales et les mutations géopolitiques mondiales s’accentuent, l’Iran et la Syrie intensifient leur coopération stratégique. Une rencontre récente entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Bassam al-Sabbagh et Abbas Araghchi, marque une nouvelle étape dans cette alliance. Bien que peu de détails aient été dévoilés, les discussions ont porté sur des « sujets divers », avec un accent particulier sur le soutien continu de Téhéran à Damas.

L’Iran, pilier central du régime syrien, réaffirme son soutien indéfectible. Ce partenariat prend d’autant plus d’importance alors que les États-Unis, sous une nouvelle administration, pourraient adopter des positions plus agressives à l’égard de Téhéran et de ses alliés. Par ailleurs, la Russie, autre soutien clé de Damas, pourrait intensifier son implication en Ukraine, laissant potentiellement la région du Moyen-Orient plus exposée à des tensions.

Dans ce contexte, la coopération Iran-Syrie se structure également autour de la question du Hezbollah. Le régime syrien reste une voie essentielle pour le transfert d’armes à cette organisation, tandis que l’Iran continue de dénoncer les actions israéliennes dans la région, notamment au Liban, en Syrie et à Gaza.

La frontière du Golan reste un point sensible, Damas accusant Israël d’y mener des activités militaires et des travaux. Ces accusations s’inscrivent dans une rhétorique plus large où l’Iran condamne les « actes belliqueux » d’Israël. Lors de la rencontre, Araghchi a également réitéré que l’Iran ne tolérerait aucune agression sans y répondre fermement, illustrant une posture offensive face aux enjeux régionaux.

Alors que l’Iran se prépare à des pressions renouvelées de la part de l’Occident, notamment des sanctions européennes et britanniques, il surveille de près l’évolution des relations israélo-russes. Des informations ont émergé sur une proposition israélienne visant à alléger certaines sanctions contre le président syrien Bachar al-Assad, en échange de son implication dans la lutte contre le trafic d’armes vers le Hezbollah. Cette manœuvre, si elle se concrétise, pourrait redéfinir les équilibres dans la région.

 

Simultanément, la Turquie, qui abrite désormais des membres du Hamas, joue un rôle ambigu en jonglant entre ses relations avec Téhéran, Moscou et Washington. Pour l’Iran, ces développements nécessitent un renforcement de sa position en Syrie afin de maintenir son influence dans un contexte de rivalités croissantes.

 

Dans ce jeu complexe d’alliances et de rivalités, l’Iran et la Syrie se positionnent pour maximiser leurs intérêts face à des adversaires multiples. L’Iran, fidèle à sa stratégie de « paix par la force », mise sur la consolidation militaire et diplomatique pour contrer les pressions internationales et sécuriser ses acquis régionaux.

 

Quant à la Syrie, elle continue de s’appuyer sur ses alliés pour résister aux efforts israéliens de limiter son rôle dans la région. Alors que le Moyen-Orient reste en ébullition, cette alliance entre Téhéran et Damas démontre que, dans un contexte de tensions prolongées, les partenariats stratégiques restent une nécessité impérieuse pour survivre et s’affirmer sur l’échiquier mondial.

 

 

 

Jforum.fr

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