Code éthique à l’université hébraïque ?

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En photo : Pr Assa Cacher

Il se passe quelque chose sur la place universitaire en Israël : le Ministre Baneth, émanant de la Droite locale, a demandé à Pr. Assa Cacher de rédiger un « code éthique » pour l’université. Cacher, petit-fils du rav Mena’hem Mendel Cacher, a déjà rédigé un programme de cet ordre pour l’armée, et donc, à présent, le voici mandaté pour travailler sur un tel code à adapter dans les facultés du pays.

Qu’est-ce qui justifie une telle initiative ?

Beaucoup d’éléments importants et légitimes, à en croire à la révolte qui court entre les murailles de ces bastions de l’extrême-gauche contre une telle décision, quand nombre d’universitaires ont déjà signé qu’ils refuseraient de se plier à ce code, et que même le Président de l’Etat, Reouven Rivlin appuie leur position – le Président a déjà fait ses preuves dans le domaine de la démission face à toute position en provenance de la Gauche…

L’image qui émerge des institutions académiques israéliennes est plus que désolante, en effet. La majorité des enseignants des universités s’inscrivent dans une vision d’extrême-gauche des plus militantes, n’hésitant pas à rejoindre des regroupements incitant au blocus des institutions israéliennes et à lutter contre elles – contre ces institutions, et ce pays, qui leur apporte leur gagne-pain… Majorité écrasante, dans la mesure où elle vise également à repousser tout étudiant qui n’appartiendrait pas à sa conception, à distiller ses idées dans l’enseignement apporté tout en déclarant son objectivité et son ouverture à tout courant de pensée.

Pensez-vous ! Nul autre son de cloche ne peut être exprimé dans ces enceintes.

L’université israélienne peut également soutenir des terroristes, au point que l’on peut trouver des étudiants en droit apportant de manière tout à fait dégagée leur soutien gratuit à des terroristes, qui, pourtant, ont du sang juif tout frais sur leurs mains propres, si l’on peut dire…

Les divers groupes opposés à Israël et travaillant sur son territoire reçoivent eux aussi l’appui de l’université, et divers jeunes y étudiant sont amenés à œuvrer en leur sein, de manière tout à faire légale.

BDS voit – avec un plaisir certain – des professeurs d’université rejoindre ses rangs et adhérer à son programme.

Tout cela dérange énormément le Ministre préposé au monde académique local, et ne peut que surprendre toute personne de bonne volonté ! De là la demande au Pr Cacher de rédiger un code éthique, dans le but de limiter les dégâts : il s’agit d’interdire à des enseignants de préférer une conception plutôt qu’une autre, de tenter d’influencer en ce sens, quand un comité de surveillance sera mis en place et recevra les plaintes, tout en pouvant prononcer des blâmes et même menacer d’expulsion du cadre universitaire…

On se l’imagine bien : le corps universitaire n’est pas prêt à se laisser faire, et monte sur les barricades contre un tel projet.

Comme partout ailleurs – en particulier aux Etats Unis –, le monde universitaire local est tiré vers la Gauche, vers un post-modernisme destructeur et impérialiste, et c’est fort désolant.

Sur le plan religieux, du reste, cette tendance est particulièrement sensible, quand, par exemple, les chercheurs de l’université de Tel Aviv sont à la pointe de la lutte contre l’histoire juive dans le pays, servant, ailleurs, d’exemple et de référence dans ce domaine (voir sous cote du catastrophique Pr Israël Finkelstein).

Alors, la question qui se pose est de savoir si Baneth et Cacher vont être capables de provoquer une telle remise en question de la « liberté » universitaire, qui va, bizarrement, à la totale encontre de l’ensemble des citoyens du pays que ces « intellectuels » sont censés desservir, instruire leurs rejetons et former la génération à venir.

Le tout, financés par les deniers publics. Dont on sait l’origine : la poche de chacun d’entre nous.

L’avenir le dira, mais les chances de succès sont très restreintes…

 

 

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