Charles Baccouche : la France, pays ségrégationniste

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La France, à son insu, est devenue un pays qui ne réagit pas à l’exclusion de ses citoyens juifs.

Le petit Robert définit la ségrégation comme «  Une séparation imposée, de droit ou de fait, d’un groupe social d’avec les autres. » La ségrégation est le processus par lequel une distance sociale est imposée à un groupe du fait de sa race, de son sexe, de sa position sociale ou de sa religion, par rapport aux autres groupes d’une collectivité.

C’est exactement la situation des Juifs de France, progressivement écartés de la vie publique par une mouvance islamo-wokiste qui, par un saut idéologique stupéfiant, se dit de gauche. Une nuit raciste s’étend sur le pays.

En effet progressivement, les Juifs de France se voient dépouillés de leurs droits de citoyens par des actes que le droit français condamne mais ne réprime pas à sa juste mesure dans l’indifférence générale.

Au nom de valeurs supposées supérieures du droit international humanitaire, une entité BDS, intégrée dans les statuts de l’association Capjo-Palestine, a imposé le boycott des produits israéliens par des manifestations bruyantes et violentes devant les grandes surfaces, vidant les rayons pour empêcher les clients de s’approvisionner, érigeant des stands hurlant la défense de la « cause palestinienne »

Etendant son agitation, à une propagande qui nie le droit d’Israël à exister (Palestine du fleuve à la mer) et arrive à assimiler les Juifs de France à des agents étrangers à la solde de l’Etat d’Israël.

Le relais complaisant des spectacles antisémites de Dieudonné de Lalin, ou Soral a issus du négationnisme de Faurisson et ses complices, niant la réalité de la Shoa, a favorisé une haine sans limite parmi des jeunes désœuvrés de la communauté musulmane, à l’encontre des juifs, accusés de d’être à l’origine de tous les maux qui rongent la société.

Ainsi se sont multipliées les agressions physiques (inconnues en France depuis la défaite allemande de 1945), à l’encontre des Juifs reconnaissables à des signes religieux (kippas, médailles, chainettes)

Les insultes, crachats et autre vilenies (pudiquement qualifiées d’incivilités) sont devenues quotidiennes, les tags antisémites menaçants se multiplient, alors que la réponse pénale n’est plus à la hauteur des défis lancés à la République.

Les familles juives doivent se cacher, retirer leurs enfants de l’école publique, devenue le champ de bataille des croisés de l’humanitarisme pro palestinien.

De nombreuses familles ont dû déménager pour s’installer dans des quartiers et des villes non encore gangrenées par la ruée islamo wokiste, ce mouvement de panique est aussi pudiquement, nommé «  Alya intérieure »

En parallèle, l’école publique s’est vue amputée de ses enseignements traditionnels: Ni la Shoa, mais aussi ni Charles Martel, ni les grandes dates de l’Histoire de France n’ont droit de cité et sont ramenées à de pauvres allusions, sous la menace de parents exigeants et incultes, qui contestent les normes de la République.

Les lieux de culte ne sont pas épargnés : les synagogues soient gardées en permanence, par des policiers armés. Cette protection est devenue banale mais elle n’est pourtant pas normale dans un pays de liberté et d’égalité de tous devant la loi.

Toujours plus loin, des élèves se voient interdire l’entrée d’école et d’universités comme de Science Po (supposée être le temple de la connaissance et de la tempérance) au seul motif qu’ils sont juifs et, donc suppôts de sionistes diabolisés.

Un climat de peur s’est emparé de toute la société, mais atteint en premier lieu la communauté juive. Celle-ci se retrouve seule, isolée, cible permanente de la propagande et de la menace existentielle que cette mouvance fait peser sur elle tout en contestant la primauté des valeurs républicaines.

Nous assistons sans bouger, presque paralysés, à cette glissade irrésistible vers le Ségrégationnisme, tel que le définit le petit Robert, de la partie juive de la Communauté nationale.

Ne nous y trompons pas, les nazis avaient commencé par boycotter les magasins juifs et à les taguer avant d’en arriver à la «  solution finale »

Le danger d’un totalitarisme d’un genre nouveau menace les biens et les personnes, mine les Institutions, ce qui peut mener au pire si nous n’y prenons garde.

Israël et Gaza sont des prétextes pour les antisémites ségrégationnistes qui se savent libérés du carcan des lois française, face à la capitulation des clercs. On peut désormais s’attaquer aux juifs sans même se dire antisémites.

Sauf un sursaut national salvateur, des jours de malheur s’annoncent pour la République française.

©  Charles Baccouche (notre photo)

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