Cette fois c’est démontré : le premier alphabet fut de l’hébreu primitif

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Après plusieurs années d’étude, Pr Douglas Petrovich, archéologue, épigraphe et professeur d’études d’Egypte Antique à l’Université Wilfrid Laurier à Waterloo- Canada, estime qu’il a rassemblé suffisamment de preuves pour établir le fait que, non seulement l’alphabet était en usage plusieurs siècles avant la période habituellement avancée, mais de plus, qu’il était bien une forme d’hébreu primitif, idée « impensable » jusqu’ici.

L’épigraphie est l’étude des inscriptions, consistant à en faire des classifications et à rechercher les plus infimes distinctions entre les différents systèmes d’écriture, tout en leur donnant un sens et en définissant le contexte culturel dans lequel elles ont été écrites.

Rappelons qu’en 1904/5, sir Flinders Petrie, le père de l’archéologie égyptienne, et sa femme Hilda ont découvert plusieurs inscriptions alphabétiques rudimentaires dans les mines de cuivre et de turquoise, dans la péninsule du Sinaï. Sir Alan Gardiner, le plus éminent linguiste de son temps, déchiffra plusieurs de ces écritures et affirma qu’elles représentaient une forme primitive d’alphabet et qu’elles utilisaient un langage sémitique.

Cette écriture est connue sous le nom de «proto-sinaïtique » et fut datée vers l’Age de Bronze moyen, entre 1600/1500 av. l’ère actuelle. William Foxwell Albright 1891-1971, l’américain connu comme le père de l’archéologie biblique popularisa l’idée que ces écrits étaient sémitiques et beaucoup acceptèrent l’hypothèse que « des esclaves hébreux » étaient les auteurs de ces inscriptions.

Les spécialistes s’accordent à penser que les hiéroglyphes égyptiens ont été utilisés comme base pour créer 22 lettres alphabétiques représentants les sons consonnes du langage sémitique des écritures. Les premières écritures admises par les spécialistes comme utilisant une écriture « hébraïque » sont toutes datées après 1000 av l’ère actuelle et classées comme utilisant l’alphabet « paléo-hébreu », très semblable à l’écriture phénicienne. Et Wikipédia affirme le paradigme que « l’alphabet phénicien, appelé conventionnellement l’alphabet proto-cananéen pour les inscriptions plus anciennes qu’environ 1050 av. l’ère actuelle, est l’alphabet authentifié le plus ancien» – Le courant majoritaire des chercheurs estime ainsi que les écritures alphabétiques sont sémitiques et que l’hébreu n’est qu’une des variétés des nombreux langages sémitiques en usage à l’époque.

Cependant, en 1999, John et Deborah Darnell firent une découverte étonnante dans un lieu appelé Wadi el-Hol en Moyenne Egypte. Il s’agit d’inscriptions alphabétiques, un système hybride entre symboles hiéroglyphiques et symboles alphabétiques. Une fois de plus est confirmée l’idée du passage direct des hiéroglyphes aux écritures sémitiques.

La surprise de cette découverte vient du fait que ces écritures datent de la 12ème dynastie qui, en termes conventionnels, correspondent aux alentours de 1850 (époque biblique de Yossef en Egypte).

Source http://coolamnews.com/cette-fois-cest-demontre-le-premier-alphabet-fut-de-lhebreu-primitif/

En soi, cet article est fantastique pour le peuple juif, car à un certain niveau, il confirme ce que nos sources nous disent : l’hébreu est la langue première du monde !
D’un autre côté, cet hébreu est celui qui est connu et pratiqué jusqu’à ce jour (mettons de côté l’ivrit, qui est tout de même plus composite, même s’il a conservé la structure de base de la langue sainte), et non point une langue proto-culturelle ou mélangée à des hiéroglyphes… Toutefois, comme dans de nombreuses autres occurrences, la question est toujours de savoir qui a laissé ces traces écrites : cela pouvait fort bien être des esclaves d’esclaves, et non point des professeurs d’université à la pointe de la connaissance de la langue…

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