Les récits poignants des otages libérés par le Hamas révèlent des conditions de détention éprouvantes, marquées par l’isolement, le manque de soins médicaux et une nutrition insuffisante. Selon les déclarations du lieutenant-colonel Avi Banov, médecin-chef adjoint de Tsahal, certains otages ont passé jusqu’à huit mois enfermés dans des tunnels obscurs, sans lumière du jour et souvent dans une solitude totale.
Certains des captifs libérés ont raconté avoir vécu dans des tunnels étroits, sans aucun contact humain pendant toute leur captivité. Une observatrice libérée, restée seule durant des mois, aurait demandé, en sortant : « Sommes-nous en vie ? ». Les personnes détenues ensemble ont toutefois témoigné d’un soutien mutuel qui a contribué à préserver leur santé mentale. Les conditions étaient toutefois loin d’être optimales, les otages recevant parfois à peine un ou deux morceaux de pain « pita » par jour, causant des troubles physiques comme un ballonnement abdominal.
Malgré des conditions particulièrement difficiles, une amélioration notable a été rapportée dans les jours précédant leur libération. Les otages ont reçu des vêtements neufs, ont pu prendre des douches et ont bénéficié d’une nourriture plus nutritive, sans doute pour donner une image plus positive de leur traitement.
Absence de soins médicaux
De nombreux otages souffraient de blessures non traitées, à l’instar de Daniela Gilboa, atteinte par balle à la jambe lors de son enlèvement le 7 octobre. La balle, toujours logée dans sa jambe, nécessite une intervention chirurgicale imminente en Israël. Les captifs ont également rapporté ne pas avoir eu accès à des soins médicaux adaptés tout au long de leur détention, aggravant leur état de santé. Cette négligence était accompagnée de conditions d’hygiène déplorables, les captifs n’ayant parfois pas accès à des douches ou à des sanitaires de base pendant plusieurs mois.
La libération progressive des otages
Jusqu’à présent, sept otages ont été libérés dans le cadre d’un accord entre Israël et le Hamas. Parmi eux figurent Daniela Gilboa et trois autres observatrices kidnappées : Naama Levy, Liri Elbag et Karina Ariev. Deux autres femmes, Agam Berger et Arbel Yehud, sont encore en captivité, leur libération étant prévue dans les jours à venir, conformément à l’accord. Les échanges sont étroitement surveillés, Israël ayant pris des mesures strictes pour garantir leur bon déroulement, notamment en régulant les déplacements des Gazaouis.
Selon Avi Banov, le Hamas semble privilégier la libération des otages en meilleure santé pour projeter une image plus positive de leur traitement. Cette stratégie vise probablement à limiter les critiques internationales tout en continuant de négocier des avantages stratégiques avec Israël.
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