Etats-Unis, Royaume-Uni, Israël : comment luttent-ils contre le terrorisme?

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Aux Etats-Unis, un Centre national de contre-terrorisme

En mai 2003, un an et demi après la chute des Twin Towers à Manhattan, le président George W. Bush inaugurait le Centre d’intégration des menaces terroristes. Quelques années plus tard, sur recommandation de l’enquête parlementaire sur les attentats du 11-Septembre, cet outil se fondait dans un Centre national de contre-terrorisme (NCTC), lui-même placé sous la supervision du Directeur national du renseignement (DNI). C’est ce schéma qui vient d’être adopté par la France, même si la comparaison s’arrête là. Car les moyens, les budgets et les effectifs ne sont pas les mêmes. Le NCTC est composé de près de 1.000 agents provenant d’une vingtaine d’agences de sécurité nationale, essentiellement du FBI, de la CIA, de la NSA et des services de renseignement militaire ainsi que de la cellule de lutte contre le financement du terrorisme au département du Trésor.

Au Royaume-Uni, la coordination interagences depuis les années 1970

Depuis les attaques de l’Armée républicaine irlandaise dans les années 1970 et 1980, les services britanniques ont beaucoup progressé dans la coordination interagences. Aujourd’hui, le Premier ministre est conseillé par un Joint Intelligence Committee (JIC), qui regroupe des représentants de tous les services de renseignement. Il s’agit d’un organisme qui révise en permanence les priorités du gouvernement face au terrorisme et aux autres menaces. En revanche, le Joint Terrorism Analysis Centre (JTAC) est un département regroupant des spécialistes de chaque service et informant le gouvernement en temps réel de l’évolution de la menace terroriste. Sur le plan opérationnel, le gouvernement a fait fusionner après les attentats de 2005 la branche des opérations spéciales de la police nationale avec la branche antiterroriste nationale pour former le Counter Terrorism Command (CTC), une force de 1.500 hommes chargés à la fois du renseignement, des opérations et des enquêtes antiterroristes.

En Israël, une « Situation Room » dans les bureaux du Premier ministre

Après la première vague d’attentats suicides qui a suivi les accords d’Oslo avec les Palestiniens, le gouvernement israélien s’est doté en 1999 d’un Conseil de sécurité national, au sein duquel existe un Bureau national de la lutte antiterroriste. Sa mission est comparable au CNTC français. L’importance de ce bureau s’est amenuisée au profit du seul service de renseignement de l’armée (Aman), le mieux doté sur les plans financier et humain. Mais le plus efficace, dans une situation de terrorisme récurrent, est cette « Situation Room » installée dans les bureaux du Premier ministre. Cellule de crise, elle rassemble 24 heures sur 24 des responsables de chacun des services de renseignement, mais aussi de la police, des services de secours, de l’immigration, des finances ou des transports. Cette cellule travaille autant à la prévention d’un attentat imminent qu’à l’activation des plans d’urgence en cas d’attaque ou à la riposte une fois que les auteurs ont été identifiés.

Source www.lejdd.fr

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