Multiplication des attaques en mer Rouge : David Cameron accuse l’Iran d’exercer «une influence néfaste»
L’avertissement du ministre britannique fait écho aux accusations américaines visant l’Iran et son implication présumée dans la multiplication des attaques en mer Rouge.
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron a accusé l’Iran d’exercer une «influence tout à fait néfaste dans la région et dans le monde », dans une interview publiée dimanche au Sunday Telegraph quotidien britannique.
«Cette escalade ne sera pas tolérée»
«Il y a les Houthis , le Hezbollah, les milices soutenues par l’Iran en Irak qui attaquent les bases militaires britanniques et américaines. Et, bien sûr, le Hamas», a poursuivi le chef de la diplomatie britannique. «Je pense qu’il est extrêmement important que l’Iran reçoive un message très clair : cette escalade ne sera pas tolérée». L’avertissement de David Cameron fait écho aux accusations des États-Unis visant l’Iran et son implication présumée dans des attaques récentes menées par des rebelles Houthis du Yémen contre des navires commerciaux en mer Rouge.
Samedi, un navire chimiquier japonais a encore été touché au large de l’Inde par un drone «tiré depuis l’Iran», sans faire de blessé, a affirmé le ministère américain de la Défense. Dans l’interview, David Cameron a par ailleurs déclaré que Londres renforcerait la coopération avec ses alliés «pour définir un ensemble de mesures dissuasives puissantes contre l’Iran». «Il est important que nous le fassions», a-t-il insisté. «Le niveau de danger et d’insécurité dans le monde est extrêmement élevé par rapport aux années et décennies précédentes, et la menace iranienne fait partie de ce tableau», a-t-il justifié.
Le Royaume-Uni est membre de l’alliance «Prosperity Guardian» qui a pour objectif de mettre un terme aux attaques des Houthis contre des navires que ces rebelles yéménites, soutenus par l’Iran, considèrent comme «liés à Israël». Début décembre, le Royaume-Uni a également dévoilé de nouvelles sanctions visant les «décideurs et les exécutants» de l’Iran, dont le chef de la Force Qods, commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).
Interrogé sur la possibilité que Londres impose d’autres mesures contre l’Iran, David Cameron a répondu qu’il ne s’agissait pas d’une question «publique». Londres souhaite toutefois envoyer «un avertissement très clair aux Houthis et à leurs soutiens iraniens: nous ne tolérerons pas ces attaques continues contre des navires», a-t-il martelé.