La question “Est-ce bon pour nous?” s’est une nouvelle fois posée après les résultats de l’élection présidentielle au Brésil, où le candidat d’extrême droite, Jaïr Bolsonaro a fait l’histoire en remportant l’élection présidentielle dans le plus grand pays d’Amérique latine. Son élection met fin à un règne presque ininterrompu de la gauche brésilienne depuis 1995, et voit arriver le premier président très à droite depuis la fin de la dictature militaire en 1985. Scandales politiques, corruption, marasme économique et forte insécurité auront provoqué un ras-le-bol d’une majorité de la population, où 58 millions d’électeurs ont décidé de changer totalement de cap et laisser sa chance à cet ancien militaire, homme de poigne qui ne mâche ni ses mots ni ses idées.
Le nouveau président, qui lors de la campagne avait promis “d’assainir le pays et libérer l’économie” a été très clair dans son discours de victoire: “Nous ne pouvons plus continuer à flirter avec le socialisme, le communisme et le populisme de gauche”.
Surnommé le “Trump brésilien”, Jaïr Bolsonaro a reçu dès l’annonce des résultats un appel téléphonique du président américain qui l’a félicité. Points communs entre les deux hommes: ils ont vaincu les médias et les élites pour avoir su exprimer les attentes de leur population et leur élection a provoqué à gauche les même réflexes alarmistes, parfois hystériques, annonçant “la fin de la démocratie” ou “un immense danger pour les droits de l’homme”. L’ONG Human Rights Watch a par exemple lancé dimanche soir un “appel urgent à protéger la démocratie brésilienne”, cette même démocratie qui vient pourtant de parler le plus librement du monde…
A part le rejet profond des partis au pouvoir depuis longtemps, cette victoire de Bolsonaro est également due au vaste soutien des milieux chrétiens évangélistes, de plus en plus nombreux dans ce pays de plus de 207 millions d’habitants et qui se caractérisent par un fervent soutien à l’Etat d’Israël. Pour preuve, parmi les foules qui sont sorties dans les rues pour exprimer leur joie, on pouvait voir flotter des drapeaux d’Israël !
Concernant Israël précisément, il s’agit d’une bonne nouvelle. Le président de la Knesset Yuli Edelstein a félicité lundi matin le nouveau président brésilien et a rappelé qu’il avait indiqué qu’il ferait transférer l’ambassade du Brésil à Jérusalem. Il avait également promis de fermer la représentation de l’OLP dans la capital brésilienne. Yuli Edelstein, qui avait rencontré Jaïr Bolsonaro en Israël en 2016, l’a qualifié “d’ami authentique d’Israël”, l’a invité à se rendre en Israël et lui a souhaité pleine réussite dans son mandat.
L’an passé, lors d’un discours é Rio de Janeiro, devant des centaines de milliers de personnes, il a avait déclaré: “Mon coeur est jaune et vert mais aussi bleu-blanc”. Concernant la représentation de l’OLP, il avait dit: “La Palestine est-elle un Etat? Non! Je ne vois donc pas pourquoi elle aurait une ambassade chez nous !”
Pour Israël, avoir le soutien des deux plus grands pays d’Amérique latine – l’Argentine et le Brésil – est une excellente nouvelle.
Source lphinfo.com
