Le député Boaz Bismuth (Likoud) a tenu un discours devant les députés européens au Parlement de Strasbourg. Il y est revenu sur les discours qui condamnent la réaction israélienne aux massacres du 7 octobre.
Le député israélien a commencé son propos en disant qu’il avait préparé un discours mais qu’après avoir entendu certains des propos dans l’assemblée – ”trop d’entre eux, à mon grand regret”, a-t-il dit – il a décidé de parler directement de ce que ces interventions lui ont insipiré.
”Ce que j’ai entendu aujourd’hui dans ce lieu respectable est un déshonneur pour vous”, a-t-il déclaré.
Il a poursuivi: ”Des gens ont violé ma souveraineté, ils sont entrés dans mes maisons, dans les kibboutz, dans les petites villes. Ils n’ont pas ”tué”, tuer est trop facile. Ils ont massacré, ils ont violé, ils ont kidnappé, ils ont mutilé. Pourquoi ? Parce que nous sommes juifs. Ce qu’il s’est passé, il y a 80 ans l’était aussi parce que nous étions juifs. Mais il y a une grande différence. Il y a 80 ans, qu’ont fait les Juifs quand ils ont été violés, mutilés, assassinés ? Ils ont fui, ils se sont sauvés. Que font-ils aujourd’hui ? Ils se défendent ! Mais les Juifs ne peuvent pas se défendre parce qu’immédiatement, vous tous parlez de crimes, de crimes de guerre”.
Bismuth a ensuite interpellé les parlementaires européens sur leur manque de compassion: ”J’ai écouté vos discours, je n’ai pas entendu de compassion. Je ne demande même pas d’avoir de la compassion pour les 136 otages, ils sont loin de vous. Mais au moins pour un. Il y en a un qui avait 9 mois quand il a été enlevé. Il y a une semaine, il a fêté son premier anniversaire. J’aurais attendu que vous fassiez preuve d’un peu de compassion pour ce Juif. Mais non”.
Puis, il a martelé: ”Il faut que vous compreniez quelque chose: les terroristes du Hamas sont les nouveaux nazis. Si vous ne le comprenez pas alors vous ne comprenez rien. Après avoir entendu vos discours honteux, je veux vous dire : je ne suis pas venu à Strasbourg pour me justifier mais pour vous accuser. Quand j’étais enfant, je demandais à mes parents où était le monde quand on tuait des Juifs pendant la Shoah. Pourquoi n’ont-ils rien dit ? Et je viens à Strasbourg aujourd’hui et je comprends pourquoi l’enfant que j’étais s’interrogeait et après certains de vos discours je remercie le Ciel que des Juifs ne soient plus vos voisins”.