En cause, une rue au nom du prêtre et poète Cyriel Verschaeve, figure de l’extrême droite flamande. Rallié à l’idéologie nazie, il s’est illustré en recrutant des jeunes pour l’armée allemande. La collaboration a longtemps été plus valorisée en Flandres que dans le reste de l’Europe, explique Olivier Luminet, professeur à l’Université de Louvain. Elle était associée au nationalisme, au gain d’autonomie.
« L’ire des nationalistes »
Un documentaire de la télévision publique sur la collaboration a récemment fait l’effet d’une bombe. Il n’est plus possible d’honorer un collaborateur nazi quand on connaît une montée de l’extrémisme
, concède Koen Van den Heuvel, le maire de Puurs-Sint-Amands (CD & V, chrétien-démocrate). Juste avant lui, les « bourgmestres »
de Courtrai et Lanaken ont eux aussi débaptisé leurs rues Cyriel Verschaeve. Celui de Kapelle-op-den-Bos y songe.
Ce « nettoyage » a soulevé l’ire des nationalistes de la N-VA et de l’extrême droite du Vlaams Belang. Sentant la polémique enfler, le maire de Kapelle a promis de réunir ses administrés sur le sujet au printemps.
En attendant, sa voisine Puurs-Sint-Amands cherche toujours un nouveau nom à sa rue. Certains verraient bien une femme ; d’autres un résistant…
Source www.ouest-france.fr