Assad devant son parlement reconstitué : « Je remercie la Russie, l’Iran, la Chine et le Hezbollah pour le soutien qu’ils m’ont fourni.«
Lors de sa première intervention depuis l’échec des pourparlers de paix en avril dernier, le président Bachar al-Assad a pris aujourd’hui la parole devant son parlement à Damas, promettant qu’il allait se battre pour ce qu’il a appelé « la guerre de Syrie contre le terrorisme », ajoutant qu’il ne ferait aucun compromis,
Assad a expliqué qu’il allait reconquérir « chaque centimètre » de la Syrie et certifié que la ville d’Alep serait un cimetière pour les espoirs et les rêves du président turc Tayyip Erdogan, le principal soutient aux insurgés qui se battent pour renverser le régime du président syrien.
« Notre guerre contre le terrorisme continue », a déclaré Assad dans un discours diffusé par la télévision publique. « Comme nous avons libéré Tadmor (Palmyre) et récupéré de nombreuses parties de notre territoire, nous allons libérer chaque centimètre de la Syrie. Notre seule option est la victoire, sans elle la Syrie ne peut pas durer. »
L’armée syrienne et les milices alliées, aidés par les frappes aériennes russes, ont récupéré le contrôle de Palmyre tombée entre les mains des insurgés de l’Etat Islamique en mars dernier. Mais, en plus de la guerre que lui a déclarée l’Etat Islamique, Assad doit aussi affronter les rebelles syriens dont les troupes reçoivent le soutien d’Etats ennemis de la Syrie, parmi lesquels la Turquie.
La guerre a considérablement affaibli le contrôle d’Assad sur la Syrie : il doit faire face à l’État Islamique, aux différents groupes rebelles, mais aussi à une milice kurde puissante établissant son autorité sur de larges portions du pays.
Alep, la plus grande ville de la Syrie, qui était encore le véritable centre du commerce avant le début des hostilités, se situe dans une région frontalière avec la Turquie. Elle s’est très vite retrouvée au centre des conflits et elle est aujourd’hui divisée entre zones sous contrôle du gouvernement et celles qui sont entre les mains des rebelles.
Assad accuse Erdogan d’envoyer récemment des milliers de militants à Alep. La Russie qui avait bombardé la ville après le soutien qu’elle a apporté à Assad depuis le mois de septembre, a déclaré samedi que plus de 2.000 militants avaient été mobilisés dans la région d’Alep.
La Russie a déclaré lundi ses forces aériennes fourniront un soutien « plus fort encore » aux troupes du gouvernement syrien afin de ne pas laisser d’Alep et sa région tombée entre les mains des combattants, qu’elle a qualifiés de « terroristes ».
Malgré les tentatives de cessez-le-feu proposées par les Etats-Unis et la Russie, les pourparlers ont cessé en Avril. Si bien qu’Assad a déclaré qu’il n’y avait en réalité jamais eu de véritables négociations à Genève.
Rappelons enfin que, lors de ce discours devant son parlement, le président syrien a remercié la Russie, l’Iran, la Chine et le groupe chiite libanais, le Hezbollah, pour le soutien qu’ils lui ont fourni.